Can. 2015. Comédie de Philippe Falardeau avec Patrick Huard, Irdens Exantus, Suzanne Clément. Apprenant que son vote déterminera si le Canada entrera ou non en guerre, un député indépendant consulte les citoyens de son vaste comté du nord du Québec. Comédie sociale enjouée, futée et lucide. Humour tantôt fin et ingénieux, tantôt peu subtil. Réalisation souple et rythmée. Dispositif visuel original. Interprétation inspirée de P. Huard. (sortie en salle: 2 octobre 2015)
Apprenant que son vote déterminera si le Canada entrera ou non en guerre, un député indépendant consulte les citoyens de son vaste comté du nord du Québec. Comédie sociale enjouée, futée et lucide. Humour tantôt fin et ingénieux, tantôt peu subtil. Réalisation souple et rythmée. Dispositif visuel original. Interprétation inspirée de P. Huard. (sortie en salle: 2 octobre 2015)
Le réalisateur de MONSIEUR LAZHAR met à profit sa formation en sciences politiques dans cette comédie enjouée et futée, gratifiant le public d'une formidable leçon de démocratie 101, soutenue par un dispositif laconique fait de cartes géographiques, de pictogrammes et de plans à vol d'oiseau. Mis en scène avec rythme et souplesse, propulsé par la partition pimpante de Martin Léon, le récit adopte un bel équilibre entre conflits familiaux et perturbations sociales, pour se conclure sur l'éclosion d'une belle amitié interculturelle. Toutefois, l'humour oscille entre gags fins, ingénieux, et répliques pas toujours subtiles. Après l'Afrique (THE GOOD LIE), Falardeau a mis le cap sur Haïti pour y filmer, dans des lieux exigus, de courtes séquences débordantes de bonne humeur et d'énergie, en contrepoint à celles montrant les magnifiques paysages et les routes à perte de vue de l'Abitibi. Patrick Huard campe avec aplomb et sobriété le politicien dans l'étau, face à l'épatant Irdens Exantus dans le rôle du candide et sagace conseiller. Enfin, Sonia Cordeau ("Les Appendices") amuse en journaliste peu aguerrie, aux interventions néanmoins déterminantes.
Texte : Louis-Paul Rioux
Mario Asselin - Le Journal de Montréal
La musique de Martin Léon reste en tête longtemps. (...) On peut parler d'une trame sonore vraiment efficace qui fournit une atmosphère absolument cohérente avec (...) le film de Philippe Falardeau. (...) Paul Doucet interprète parfaitement une sorte de Stephen Harper. Il est vraiment drôle.
Charles-Henri Ramond - Séquences
Usant de la caricature pour dépeindre un appareil d’état hautement risible, Philippe Falardeau appuie sa réalité sociale typiquement de chez nous sur un second niveau de lecture à l’ironie de tous les instants.
Peter Debruge - Variety
(...) there’s something irresistibly hilarious about trying to imagine Canada mobilized for war. (...) Despite its catchy patriotic-march theme and overall directorial polish, there’s something nauseatingly last-century about the film’s characterizations of women and people of color.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Cette satire est d’autant plus efficace que Falardeau fait de Souverain un féru de Tocqueville [et] (...) Rousseau, (...) [des] philosophes qu’il cite avec un à-propos redoutable, faisant encore plus ressortir les dérives du système. (...) Robin Aubert en (...) [syndicaliste] (...) est excellent.
Éric Fourlanty - 24 Images
(...) c’est une comédie socio-politique, fine et drôle, comme il s’en fait peu au Québec, et même ailleurs. Il faudrait remonter au cinéma italien des années 70 pour retrouver un tel mélange de politique et de drôlerie, un réel désir de cinéma et un vrai discours social, sans cynisme et sans illusions.
Brendan Kelly - The Gazette
[Patrick] Huard is perfectly cast here. As in STARBUCK, he’s so at home playing an ordinary guy stuck in an extraordinary situation. [Irdens] Exantus also brings much charm to his role. It’s often very funny, but once the chuckles fade, you might end up wishing the political satire had cut just a little deeper.
Marc-André Lussier - La Presse
GUIBORD S'EN VA-T-EN GUERRE (...) - très riche en détails qui font mouche - révèle finesse, drôlerie et intelligence. L'environnement musical de Martin Léon, qui a même remixé un vieux tube d'Yma Sumac pour l'occasion, ponctue aussi l'histoire de belle façon.
Odile Tremblay - Le Devoir
La complexité de [la] réalisation demeure un échafaudage fragile qui tient quand même debout et atteint une cible, en ces temps de campagne électorale où le burlesque est au menu. Ce film assez échevelé possède un tonus, beaucoup d’humour, et [offre] (...) son meilleur rôle (...) à Patrick Huard.
Par : Zachary Gaudreau, Repentigny
Une bonne comédie portant sur la politique, ça fait du bien! Le ton didactique du film, soutenu par le personnage de Souverain, se marie parfaitement avec les blagues et les personnages expressifs. Les acteurs sont tous bons, certains moments sont exquis (la première consultation) et Souverain est une bouffée d'air frais. Malheureusement, l'enjeu du film est factice, puisqu'on sent que le vote de Guibord ne servira à rien. Bon film.
J'attribue à ce film la Cote