Can. 2015. Drame de André Turpin avec Sophie Nélisse, Mylène Mackay, Lise Roy. Une scientifique, dont la mère a été assassinée quand elle avait 12 ans, tente de faire la paix avec son passé à 25 ans, puis à 60 ans. Fascinante évocation du destin d'une femme en trois temps. Intrigue subliminale, avançant par boucles répétitives. Effets de style maîtrisés. Forte présence des trois interprètes. (sortie en salle: 22 janvier 2016)
Une scientifique, dont la mère a été assassinée quand elle avait 12 ans, tente de faire la paix avec son passé à 25 ans, puis à 60 ans. Fascinante évocation du destin d'une femme en trois temps. Intrigue subliminale, avançant par boucles répétitives. Effets de style maîtrisés. Forte présence des trois interprètes. (sortie en salle: 22 janvier 2016)
Quatorze ans après UN CRABE DANS LA TÊTE, le directeur-photo de CONGORAMA, INCENDIES ET MOMMY revient à la réalisation avec cette fascinante évocation du destin d'une femme en trois temps. Effets de style maîtrisés, textures sonores travaillées, cadrages expressifs, décors naturels admirablement éclairés par Josée Deshaies (CURLING, SAINT LAURENT), ENDORPHINE épate au plan formel. Plus subliminal, le récit avance par boucles répétitives, créant une spirale à laquelle le spectateur doit s'abandonner sans résistance. Avec pour résultat une oeuvre exigeante, qui sent un peu trop la fabrication et l'intervention de son auteur dans chaque détour, mais qu'on peut aisément situer au carrefour du cérébral Robert Lepage (POSSIBLE WORLDS, LA FACE CACHÉE DE LA LUNE) et de l'onirique Guy Maddin (MY WINNIPEG). Très exposée, mais offrant peu de prise au spectateur, l'héroïne apparaît sous les traits de trois excellentes actrices aux tempéraments différents (Sophie Nélisse, Mylène Mackay, Lise Roy), ayant en commun une très forte présence à l'écran. (texte rédigé en septembre 2015, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Helen Faradji
François Jardon-Gomez - 24 Images
En insistant autant sur une narration en voix-off hyper explicative, (...) Turpin se piège lui-même. Il crée des attentes chez le spectateur qu’il ne remplit jamais, pas pour s’en moquer avec un sourire en coin, mais simplement parce qu’il ne va pas au bout des choses.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Rythmé par la chanson Daydream In Blue d’I Monster, ENDORPHINE est délicieusement obsédant, bizarrement sensuel et parfois même étrangement familier (dans le fond du propos, pas dans la forme). (...) Chaque scène trouve un écho dans une séquence précédente ou suivante.
Pierre-Alexandre Fradet - Séquences
Dans ENDORPHINE, il n’est pas question de représenter avec fidélité le réel ou de raconter une histoire. Il s’agit plutôt de dire intensément quelque chose, voire de dire intensément tout court.
Marc Cassivi - La Presse
La réalisation d'André Turpin est (...) extrêmement précise, soignée et étudiée. La facture visuelle de son film est à la fois riche et clinique, résultat d'une quantité de plans répétitifs et symétriques. (...) Les comédiennes sont très convaincantes.
François Lévesque - Le Devoir
Fuyant la linéarité, André Turpin privilégie (...) une approche résolument abstraite qui épouse les contours changeants de l’inconscient de Simone. À cet égard, (...) le meilleur point de référence pour le cinéphile serait MULHOLLAND DRIVE, de David Lynch.
Par : Charles-Émile Robin-Chabot, Montréal
très bon film, l'influence du surréalisme est très présente. Le pari de vouloir représenter la sensation du rêve est réussit, j'ai retrouver le même sentiment que dans le fameux Un chien andalou de Dali! Très exigeant.. c'est vrai. On joue beaucoup avec l'épuisement du spectateur avec la répétition comme dans plusieurs films expérimentaux, et justement le film s'approche plus de ce style puisqu'il est très peu narratif. Véritable film d'art !
J'attribue à ce film la Cote