L'avis de Mediafilm

Ce septième ROCKY (le premier à ne pas être écrit ou réalisé par Sylvester Stallone) se présente comme une revitalisation astucieuse et énergique d'une série moribonde. Mariant habilement vieux clichés et nouveaux personnages, Ryan Coogler (FRUITVALE STATION) a conçu un film au carrefour du remake, de la suite et du "reboot", qui permet d'inverser les polarités de la saga, tout en jetant les bases d'une autre. Recyclant (parfois jusqu'à l'abus) les poncifs de la série, le film ne réinvente certes pas la roue, mais sait la faire tourner rondement. Porté par une distribution musclée et une mise en scène dynamique - notamment lors d'un combat mémorable, filmé en un long plan-séquence dansant d'un boxeur à l'autre -, l'ensemble s'avère prévisible mais efficace, et offre à Stallone ce qui est sans doute son meilleur rôle en 39 ans. Espérons (en vain, sans doute) que le comédien saura quitter la saga sur ce point d'orgue.

Georges Privet