É.-U. 2015. Drame sentimental de Sam Taylor-Johnson avec Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eloise Mumford. Une étudiante en littérature se laisse entraîner dans l'univers sadomasochiste du jeune milliardaire qu'elle était venue interviewer. Adaptation lisse et sans risque du best-seller érotique de E.L. James. Intrigue simpliste à la morale conservatrice. Réalisation léchée mais décorative. Interprétation inégale. (sortie en salle: 13 février 2015)
Une étudiante en littérature se laisse entraîner dans l'univers sadomasochiste du jeune milliardaire qu'elle était venue interviewer. Adaptation lisse et sans risque du best-seller érotique de E.L. James. Intrigue simpliste à la morale conservatrice. Réalisation léchée mais décorative. Interprétation inégale. (sortie en salle: 13 février 2015)
La réalisatrice de NOWHERE BOY signe une adaptation lisse et sans risque du best-seller érotique de E.L. James, mettant davantage l'accent sur les aspects comiques et sentimentaux que sur les scènes de sexe, pornographiques dans le livre, pudiques dans le film. On saura gré à Sam Taylor-Johnson et à sa scénariste Kelly Marcel (SAVING MR. BANKS) d'avoir élagué dans la lourde prose de James (cf. les longs monologues de la protagoniste et ses références à sa "déesse intérieure"). En revanche, on pourra leur reprocher d'avoir reconduit la vision conservatrice de la romancière, notamment sur le sadomasochisme, associé ici non pas au plaisir, mais à une pathologie qu'on peut guérir par l'amour. Parasitée par une succession de chansons soulignant l'action sans subtilité, la réalisation s'avère léchée mais décorative, conférant un rythme languissant au récit. D'autant plus que la chimie entre les deux vedettes n'opère pas. Reste que, face au peu charismatique Jamie Dornan, Dakota Johnson s'en tire un peu mieux, avec un jeu plus habité et expressif.
Texte : Louis-Paul Rioux
Renaud Baronian - Le Parisien
Le roman était réputé inadaptable à cause de ses nombreuses parties de jambes en l'air SM. Le film n'a pas aseptisé l'histoire pour autant. Il comporte plus de vingt minutes de scènes de sexe. Du jamais-vu pour un film hollywoodien de cette ampleur.
Thomas Sotinel - Le Monde
Emily Barnett - Les Inrockuptibles
Malgré son emballage soft-porn agréable, le film souffre (...) d’une idéologie balourde (...) qui se repaît de clichés sur la différence entre les sexes, (...) les rapports de classes, (...) et une toile de fond psy qui tend à faire du sado-masochisme une pathologie.
Quentin Girard - Libération
Comme dans le roman, et il faut saluer la fidélité dans la médiocrité, les scènes de sexe, avec quelques poils pubiens mais sans l’ombre d’une queue, sont longues à venir puis d’un ennui absolu dans leur répétition sur fond de musique sirupeuse.
Barbara Théate - Le Journal du dimanche
L’érotisme coquin du best-seller a été totalement gommé par l’adaptation cinématographique, afin d’éviter toute interdiction aux moins de 16 ans. Du coup, les scènes de sexe sado-maso, (...) jamais sensuelles, paraissent bien mièvres (...) au milieu d’une romance terriblement plate.
Par : Michaël Gagnon, Sherbrooke
Navet anticipé finalement meilleur que prévu. Histoire d’amour inepte totalement invraisemblable. Scènes de « soft porn » parfois réussies. Bande sonore intéressante. Chimie inexistante entre les interprètes.
J'attribue à ce film la Cote