Sans didactisme pesant, SELMA livre un récit limpide (...) qui accorde sa place à l’émotion. David Oyelowo campe Martin Luther King avec (...) humanité. (...) DuVernay montre aussi les doutes qui le tenaillent. Que vaut un combat non-violent si ses adeptes meurent sous les coups de leurs adversaires?

British actor David Oyelowo handles both registers with great poise. He gives the role admirable subtlety, confidence and charisma, and when he gets the chance to build up a head of steam at a lectern, the movie lifts with him.

"J'ai accepté pour toutes les femmes et les hommes qui ont participé à cette marche pour l'obtention des droits civiques, qui sont revenus à la maison bredouilles, et qui ont renouvelé l'expérience l'année suivante. (...) Je voulais juste participer à cette marche pendant quelques minutes et rendre hommage à ces gens."

La cinématographie de Bradford Young et la musique, incluant plusieurs gospels, participent à cette recréation imparfaite mais prenante d’une époque charnière de l’histoire récente de notre continent.

(...) the strength of the film is the sense of proportion that DuVernay demonstrates. (...) Intelligently written, vividly shot, tightly edited and sharply acted, the film represents a rare example of craftsmanship working to produce a deeply moving piece of history.

Le film, mieux fait et plus honnête que bien des biographies filmées, est rehaussé par le jeu des comédiens britanniques: David Oyelowo (Luther King), Tim Roth (le gouverneur George Wallace) [et] Tom Wilkinson (le président Johnson).

(...) certains [des] personnages se révèlent (...) caricaturaux, mais l'ensemble des qualités de ce film, de forme classique, dépasse largement les éléments plus faibles. On retiendra surtout que cet homme (...) a su incarner l'éternel combat que des minorités opprimées ont à mener pour leur quête de dignité.