L’AVIS DE MEDIAFILM

Michael Bond a remporté un succès mondial avec ses livres pour enfants centrés sur un ourson anglophile, en porte-à-faux dans une Grande-Bretagne qui a oublié ses bonnes manières. Le film que Paul King en a tiré (nul doute qu'il s'agit du premier épisode d'une série en devenir) en reproduit la magie par son style éclatant, digne de MARY POPPINS et NANNY MCPHEE, et sa poésie moraliste simple, dans l'esprit de celle des cartes de souhaits. Fortifié par une écriture ludique, une direction artistique très expressive et le charme fou de son petit héros animé (à l'écran, le rendu plastique est admirable), PADDINGTON séduit simultanément petits et grands. King joue à son avantage la carte de la familiarité, l'odyssée initiatique comportant son lot de passages obligés et de retournements attendus, dont aucun ne manque à l'appel. Au beau milieu d'une distribution de qualité, Nicole Kidman apporte un grain de folie supplémentaire dans le rôle de l'infâme taxidermiste, qui rappelle à bien des égards la Cruella De Vil des "101 Dalmatiens".

Texte : Martin Bilodeau