Rus. 2014. Drame de Andrei Zviaguintsev avec Alexey Serebryakov, Roman Madianov, Vladimir Vdovichenkov. Un père de famille russe lutte contre une mesure d'expropriation inique imposée par un maire corrompu. Conte moral aux dialogues vifs et pleins d'humour noir. Portrait féroce, mais parfois forcé, de la Russie d'aujourd'hui. Mise en scène puissante et calme. Jeu impressionnant de A. Serebryakov. (sortie en salle: 6 février 2015)
Un père de famille russe lutte contre une mesure d'expropriation inique imposée par un maire corrompu. Conte moral aux dialogues vifs et pleins d'humour noir. Portrait féroce, mais parfois forcé, de la Russie d'aujourd'hui. Mise en scène puissante et calme. Jeu impressionnant de A. Serebryakov. (sortie en salle: 6 février 2015)
Délaissant les approches formalistes austères et rigoureuses de ses précédents films (LE BANNISSEMENT, ELENA), Andrei Zviaguintsev signe cette fois un conte moral réaliste à l'humour extrêmement noir et aux dialogues aussi percutants que toniques. Empruntant aux grands romans russes son exploration des travers les moins séduisants de l'âme humaine, il transforme également son film en charge féroce, malgré un trait parfois forcé, contre la violence et la corruption qui gangrènent son pays. Une mise en scène puissante et calme, aux accents presque épiques par moments, ajoute encore de la profondeur au récit, malgré une baisse de rythme en seconde partie. Dans le rôle d'un homme en voie de tout perdre, Alexey Serebryakov fait preuve d'un charisme explosif impressionnant. Face à lui, Vladimir Vdovitchenkov et Roman Madianov ont tendance à jouer de manière plus caricaturale.
Texte : Helen Faradji
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Âgé de 50 ans, [Andreï Zviaguintsev] donne avec LÉVIATHAN, son quatrième long-métrage, situé au diapason de ceux qui l'ont précédé, dans la haute tradition nationale et dostoïevskienne de l'homme confronté au Mal.
Alexis Campion - Le Journal du dimanche
Avec un casting plein de caractère, des images et des musiques de très haut vol (envoûtant Philip Glass), [Zviaguintsev] aboutit une mise en scène épique palpitante, pleine d'éclat et même, par moments, carrément cocasse au vu de la situation dépeinte, bien sombre.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Étonnant prix du scénario sur la Croisette, LÉVIATHAN ne plaira pas à Poutine pour le portrait en creux qu'il fait d'une Russie enferrée dans la corruption. C'est certes un beau film mais qui suppose toutefois d'aimer un réalisme assez pesant.
Leslie Felperin - The Hollywood Reporter
Structurally, the script by Zvyagintsev and Oleg Negin (...) is a teasing dance of the seven veils, which leaves their design and intentions more exposed with the shucking of each organza layer.
Peter Bradshaw - The Guardian
The film incidentally features a horribly watchable performance from Roman Madyanov as a crooked mayor. (...) I hadn't heard of this 51-year-old Russian performer before now. His excellent performance makes me think it's a pity Cannes doesn't have a best supporting actor prize.
Didier Péron - Libération
Bien que subventionné par le ministère de la Culture, ce nouveau film d’Andrei Zviaguintsev (...) brosse un tableau accablant des forces délétères qui minent la société russe. La puissance publique est ridiculisée.
Arnaud Schwartz - La Croix
Film supérieurement intelligent, parfois très drôle, (...) magnifiquement filmé et interprété, LÉVIATHAN offre une richesse inouïe de thèmes de réflexion. (...) À l’ambition du propos (...) répond celle de la forme. Les images du chef opérateur Mikhaël Krichman (...) sont d’une beauté absolue.
Pierre Murat - Télérama
Andreï Zviaguintsev filme son pays, la Russie, comme exsangue, l'alcool ayant remplacé le sang dans les veines de ses compatriotes... Tout le monde picole, du matin au soir, les petits et les grands, (...) les hommes et les femmes. Ils noient dans la vodka leur mal-être et leurs remords d'être devenus ce qu'ils sont.
Vincent Ostria - L'Humanité
(...) l'essentiel est (...) dans la forme, dans la manière dont Zviaguintsev tire un parti fort convaincant de ses décors simples et grandioses, magnifiant ce drame habituel sur le pourrissement moral de la Russie par un filmage soigné de la nature environnante.
Par : Jason Plante, Gatineau
Y en a tu parmi vous autres qui savent c'est quoi un Leviathan? J'ai passe la sainte bible 3 fois et je sais. C'etait la tribu de Levi que Dieu definissait comme un Leviathan a cause de la justice corrompue. Levi c'etait le justicier parmi les 12 tribus d'Israel. Corruption etc, on voit meme du sarcasme dans le film, a se demander si il rit vraiement du vrai Levi. Les acteurs ne tombent pas dans le cliché que c'est toujours la faute des flics, sont justes, sensibles a la cause et defendent leur role a l'encontre du Leviathan, ici represente par la corruption des justiciers quelque part en Russie... Le film a gagne le Golden Globe du meilleur film etranger en 2014...
J'attribue à ce film la Cote