Les Grands Yeux (Big Eyes)
Les Grands Yeux (Big Eyes)
L'avis de Mediafilm
Depuis toujours fasciné par les ratés et les laissés-pour-compte, Tim Burton leur rend un nouvel hommage avec cette oeuvre personnelle au charme discret, qui possède l'esprit de ED WOOD (également écrit par les scénaristes Scott Alexander et Larry Karaszewski) et BIG FISH. Campé dans un San Francisco de l'époque de VERTIGO, le film, résolument naïf dans sa forme, exprime sa fantaisie par touches intermittentes et par une palette de couleurs chatoyante. Si bien que BIG EYES ressemble à une production Disney (studio où Burton a fait ses gammes) détournée et vaguement subversive, à travers laquelle l'auteur formule une critique sévère à l'endroit d'un milieu de l'art peuplé de snobs, de faussaires et d'éteignoirs. S'il a l'avantage d'être clair, le message ne fait jamais dans la nuance, et sert plutôt à ériger l'héroïne en victime. Dans la peau de Walter Keane, Christoph Waltz frôle la caricature et semble émerger d'un film autre que celui dans lequel joue sa partenaire Amy Adams. Celle-ci donne chair et substance à un personnage lisse, dont Burton gomme commodément les contradictions et les imprudences.
Synopsis
Fuyant un mari violent, Margaret débarque avec sa fille adolescente à San Francisco, où elle espère refaire sa vie. La Providence frappe à sa porte en la personne de Walter Keane, un peintre beau parleur qui écoule ses paysages parisiens pittoresques dans une foire du dimanche, où elle-même vend ses dessins pour une poignée de dollars. Quelques semaines plus tard, Margaret épouse Walter sur un coup de tête. Dans une boîte de jazz prisée dont le couple a loué les murs afin d'exposer les toiles de l'un et de l'autre, Walter prend conscience de la fascination qu'inspirent les portraits mélancoliques de Margaret montrant des enfants aux yeux immenses, et décide d'en prendre le crédit. D'abord offusquée, cette dernière se laisse convaincre par son époux de l'avantage du mensonge dans un monde de l'art peu avenant pour les femmes. Bientôt, les toiles connaissent un tel succès que Walter ouvre une galerie, forçant Margaret à produire en série, à l'abri du regard de sa fille. Au fil des ans, le mensonge des Keane va atteindre des proportions difficiles à contrôler. (sortie en salle le 26 décembre 2014)
Année
2014Genre
Drame biographiqueDurée
106 min.Origine
États-UnisBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Bande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Extrait (FR)
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Drame biographique
Année
2014
Durée
106 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
États-Unis
Distribution
Les Films Séville