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Le Regard du silence (The Look of Silence)

G.-B. 2014. Documentaire de Joshua Oppenheimer . Un optométriste indonésien rencontre divers témoins de l'assassinat de son frère aîné, liquidé en 1966 par un groupe paramilitaire. Complément à "The Act of Killing" du même cinéaste, offrant maintenant la perspective des victimes. Passages sordides atténués par l'humanité du protagoniste. Efficace cinéma-vérité conjugué à un montage très fluide. (sortie en salle: 24 juillet 2015)

13 ans +
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Le Regard du silence (The Look of Silence)

13 ans + 13 ans +

G.-B. 2014. Documentaire de Joshua Oppenheimer .

Un optométriste indonésien rencontre divers témoins de l'assassinat de son frère aîné, liquidé en 1966 par un groupe paramilitaire. Complément à "The Act of Killing" du même cinéaste, offrant maintenant la perspective des victimes. Passages sordides atténués par l'humanité du protagoniste. Efficace cinéma-vérité conjugué à un montage très fluide. (sortie en salle: 24 juillet 2015)

Genre :
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EyeSteelFilm
Adi Rukun, optométriste indonésien de 44 ans, tente de faire la paix avec le passé, qui marque encore douloureusement ses parents. De fait, sa mère, qui prend soin de son mari centenaire lourdement handicapé, ne manque jamais de rappeler le sort atroce subi par son fils aîné Ramli, assassiné sauvagement par une escouade paramilitaire soutenue par le gouvernement. Après avoir entendu son propre fils répéter les mensonges de son instituteur anticommuniste, Adi, bouleversé, part à la rencontre de divers témoins de ces exactions du passé, dont Inong, l'un des bourreaux de Ramli. Son but: faire réaliser à ce meurtrier et à sa famille toutes les horreurs que lui et ses complices ont perpétrées.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Bien que beaucoup moins "théâtral" que THE ACT OF KILLING, dans lequel des tortionnaires engagés par le régime Suharto expliquaient et mimaient comment ils ont éliminé plusieurs présumés communistes en toute impunité, THE LOOK OF SILENCE (tourné dans la foulée) reprend avec bonheur le traitement du cinéma-vérité, en conjonction avec un montage très fluide, pour offrir cette fois la perspective des victimes de ces atrocités. Ici, tout est dans le regard: d'abord celui, parfois indiscret, du réalisateur Joshua Oppenheimer, ensuite celui du frère optométriste, qui reste digne et silencieux - référence au titre - face aux aveux non contrits des meurtriers, enfin celui de ces derniers, qui restent pour ainsi dire aveugles face à leur propres crimes. Oeuvre indispensable donc, d'autant plus pertinente que la plupart des collaborateurs d'Oppenheimer, lui-même interdit de séjour en Indonésie, sont maintenus dans l'anonymat au générique à des fins de sécurité.

Texte : Jean Beaulieu

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