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Le Beau Mensonge (The Good Lie)

É.-U. 2014. Drame de Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon, Arnold Oceng, Ger Duany. Au Missouri, trois frères, réfugiés de la guerre civile au Soudan, sont pris en charge par une célibataire débraillée, qui travaille pour une agence d'emploi. Odyssée initiatique humaniste et un brin picaresque. Quelques traces d'usinage. Réalisation assurée. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 17 octobre 2014)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Le Beau Mensonge (The Good Lie)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

É.-U. 2014. Drame de Philippe Falardeau avec Reese Witherspoon, Arnold Oceng, Ger Duany.

Au Missouri, trois frères, réfugiés de la guerre civile au Soudan, sont pris en charge par une célibataire débraillée, qui travaille pour une agence d'emploi. Odyssée initiatique humaniste et un brin picaresque. Quelques traces d'usinage. Réalisation assurée. Interprétation de qualité. (sortie en salle: 17 octobre 2014)

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Soudan, 1993. Fuyant la guerre civile qui a tué leurs parents, Mamere, Jeremiah, Paul et leur soeur Abital prennent la fuite. Au bout d'un périlleux périple de plusieurs mois, ils arrivent enfin dans un camp de réfugiés, situé à la frontière du Kenya. Beaucoup de leurs compatriotes n'ont pas eu cette chance. Une dizaine d'année plus tard, frères et soeur reçoivent leur visa pour les États-Unis, où ils pourront commencer une nouvelle vie. Alors qu'Abital est envoyée dans une famille d'accueil de Boston, les trois jeunes hommes débarquent à Kansas City, au Missouri, où Carrie Davis, une célibataire débraillée travaillant pour une agence d'emploi, a pour mandat de veiller sur eux. La douleur de la séparation d'avec leur soeur se conjugue bientôt avec la difficulté de s'acclimater aux rigueurs de l'hiver, ainsi qu'à la mentalité individualiste nord-américaine. À sa façon parfois maladroite, Carrie, gagnée à leur cause, fait tout ce qu'elle peut pour les aider.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Le "bon mensonge" du titre de ce premier film américain de Philippe Falardeau (CONGORAMA, MONSIEUR LAZHAR) nous renvoie à "Huckleberry Finn", dans lequel Mark Twain illustrait par l'exemple la vertu d'un mensonge prononcé au nom d'un bien supérieur. La référence est aussi indicatrice du motif (l'odyssée initiatique) et du ton (un brin picaresque) choisis par le cinéaste, en pleine possession de ses moyens, pour illustrer l'histoire des "Garçons perdus du Soudan", auparavant évoquée dans le documentaire GOD GREW TIRED OF US, de Christopher Quinn. Comme les films précédents de Falardeau, THE GOOD LIE s'enracine dans l'imaginaire de l'enfance et de l'innocence, ensuite soumis aux intempéries de la réalité. S'il a parfois la main lourde, Falardeau l'humaniste ne perd jamais de vue l'essentiel: le déchirement intérieur de ses réfugiés arrachés à une patrie en guerre pour être parachutés dans un pays qui télécommande d'autres conflits armés à distance. Sa distribution impeccable, composée d'acteurs soudanais, est relevée par la composition énergique de Reese Witherspoon. (Texte rédigé en septembre 2014, durant le Festival international du film de Toronto)

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Authentique et sincère

Les fans de Reese Witherspoon pourraient avoir l'impression d'avoir été floués tant l'actrice joue un rôle mineur. (...) Si elle n'apparaît qu'après les 40 premières minutes du film, elle s'avère toutefois très juste. (...) les vraies vedettes de LE BEAU MENSONGE sont les interprètes des orphelins soudanais.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

Touchant et éclairant

Les plans à couper le souffle de la savane alternent avec ceux, brutaux, du combat pour la survie. La sensibilité du réalisateur, qui a séjourné au Soudan, (...) est évidente même si on le sent moins à l'aise dans les séquences de guerre. Les gros plans des visages témoignent d'ailleurs bien plus de l'horreur et de la souffrance que ceux qui sont plus explicites.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

Bound to Tug on the Heart Strings

THE GOOD LIE may not be anything like Witherspoon’s version of THE BLIND SIDE (as the ads also imply), but it’s a heart-tugger that’s definitely worth seeing.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

Une Expérience qui vaut le détour malgré les compromis

Les principaux [comédiens], tous soudanais, sont irréprochables. (...) Ils sont appuyés par la présence d’une Reese Witherspoon tout à fait crédible. (...) Sans être sa meilleure réalisation à date, cette incursion dans le cinéma hollywoodien exhale certes un parfum de compromis, mais demeure (...) une expérience qui vaut le détour, ne serait-ce que pour la noblesse et la grande humanité de son sujet.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

Propos de...

"J’ai toujours été intéressé par les questions internationales. (...) Comme avec MONSIEUR LAZHAR ou CONGORAMA, j’aborde avec cette œuvre des questions qui m’inspirent en tant que cinéaste. Et puis, je voulais aussi rendre accessible un conflit qui semble à première vue indigeste."

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

A Play-it-Safe Drama Focused on its Sudanese Refugees

Falardeau actually spent time filming in Sudan for a completely different project back in 1994 before being forced to evacuate by the U.N., but he consciously decides not to rub our noses in tarted-up awfulness, opting for steady-footed lensing and subdued music, then trusting our imaginations to fill in the horrors.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

Beau Film... trop sentimental à la fin

Le grand mérite de LE BEAU MENSONGE sera assurément de faire connaître au public (...) une histoire à laquelle les médias n'ont pas beaucoup fait écho. Cela dit, on ne peut s'empêcher de déplorer la tournure sentimentaliste que le récit emprunte dans la dernière partie, d'autant qu'elle s'effectue au son des notes vraiment trop insistantes d'une musique signée Martin Léon.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

Signature sous contraintes

Le film est en trois tons et trois segments, sans unité de lien souple. Le meilleur est cette première partie en Afrique avec des acteurs enfants, collée aux sources du cinéma direct. (...) Toutefois, plus le film évolue, plus il colle aux codes de convention qui exigent l’émotion à tout prix, alors que le sacrifice de l’un se voit porté aux nues.

Beau Mensonge, Le Philippe Falardeau

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