Can. 2014. Documentaire de Jean-François Caissy . Durant un an, dans une école secondaire en Gaspésie, différents intervenants aident des élèves en difficulté à trouver le chemin de la réussite. Récit intime et universel. Plans-séquences fluides, montés avec dynamisme. Superbe photographie. Tendresse et empathie jamais complaisantes. (sortie en salle: 28 novembre 2014)
Durant un an, dans une école secondaire en Gaspésie, différents intervenants aident des élèves en difficulté à trouver le chemin de la réussite. Récit intime et universel. Plans-séquences fluides, montés avec dynamisme. Superbe photographie. Tendresse et empathie jamais complaisantes. (sortie en salle: 28 novembre 2014)
Après la vieillesse dans LA BELLE VISITE, Jean-François Caissy pose cette fois son regard sur l'adolescence, moment d'insouciance et d'espoir, non sans documenter chemin faisant l'institution scolaire, responsable d'accompagner ces âmes troubles jusqu'à l'âge adulte. Sans rentrer dans les détails intimes, le cinéaste parvient à composer un portrait global, profond et riche des enjeux qui se nouent durant ce difficile passage. Empreint de tendresse et d'empathie, dépourvu de toute trace de complaisance ou de condescendance, le film avance au gré de plans-séquences étonnants, dévoilant au final un portrait aussi intime qu'universel. Anobli par l'emploi judicieux de la musique classique, LA MARCHE À SUIVRE est encore porté par une direction photo d'une beauté simple et un montage dynamique. Tour à tour touchant, amusant, attachant, le film évoque par son dispositif discret et évocateur, ainsi que par sa capacité à capter autant le micro que le macro, la manière de Raymond Depardon et Frederick Wiseman.
Texte : Helen Faradji
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Le résultat est fascinant, les adolescents filmés se livrant sans censure à la caméra du réalisateur. Et c'est également un superbe hommage aux intervenants des écoles secondaires, employés de l'ombre dont on a tendance à occulter la qualité de travail.
Odile Tremblay - Le Devoir
Caissy (...) possède un «oeil». (...) Sa MARCHE À SUIVRE, avec ses beaux cadrages captant l’action souvent à travers un filtre, (...) ne joue jamais d’esbroufe, mais s’écarte discrètement pour mieux montrer. Le montage fluide de Mathieu Bouchard-Malo ajoute à cette harmonie.
Boyd van Hoeij - The Hollywood Reporter
Though the film might look deceptively simple on the surface, (...) Caissy and his editor (...) manage to construct something that acquires a cumulative force that speaks compellingly and much more generally about the intersection of youth, education and personal morality.
Jean-François Caissy - Le Devoir
"Avec le format Scope, on pouvait explorer l’adolescence à travers ses déplacements: les ponts, les corridors, la circulation en 4X4. Côté musique, plutôt que de mettre du pop partout, j’ai choisi un registre classique pour l’enfermement scolaire mais plus expérimental quand les jeunes reprennent le contrôle."
André Duchesne - La Presse
(...) filmer les sujets sur plusieurs chemins nous renvoie à l'idée qu'ils devront trouver leur voie. Mais il y a encore mieux. Caissy les a captés en train de grimper sur des ponts ou d'essayer de sortir leur bagnole d'un trou boueux. Voilà qui constitue une brillante représentation métaphorique des obstacles qui se dressent encore devant eux.
Charles-Henri Ramond - Séquences
Par sa simplicité, LA MARCHE À SUIVRE se démarque des codes du documentaire. (...) La simplicité du traitement se trouve sublimée par un travail de mise en scène d’une grande force esthétique, donnant une véritable expérience cinématographique aux accents impressionnistes d’une grande beauté.
Robert Daudelin - 24 Images
Cinéma de poésie, (...) c’est (...) aussi (...) un cinéma de découverte et de connaissance. Quand s’arrête LA MARCHE À SUIVRE, nous avons le sentiment précieux d’avoir appris beaucoup de choses, de nous être rapprochés, intimement presque, de ces «mutants» dont les gestes nous échappent si facilement.