Fr. 2014. Drame policier de Frédéric Tellier avec Raphaël Personnaz, Nathalie Baye, Adama Niane. Durant les années 1990, la longue enquête des membres de la brigade criminelle pour identifier le violeur et meurtrier de plusieurs jeunes femmes dans l'est de Paris. Chronique policière et judiciaire grouillante et verbomotrice. Intrigue un peu procédurale. Reconstitution d'époque sobrement éloquente. Interprétation manquant d'unité. (sortie en salle: 19 juin 2015)
Durant les années 1990, la longue enquête des membres de la brigade criminelle pour identifier le violeur et meurtrier de plusieurs jeunes femmes dans l'est de Paris. Chronique policière et judiciaire grouillante et verbomotrice. Intrigue un peu procédurale. Reconstitution d'époque sobrement éloquente. Interprétation manquant d'unité. (sortie en salle: 19 juin 2015)
Les limites de cette chronique policière et judiciaire un peu vieille école sautent aux yeux. La plupart des personnages sont esquissés. Certains dialogues résonnent comme des extraits de procès-verbaux. L'interprétation, dominée par un Raphaël Personnaz habité, manque d'unité. Enfin, avec son dénouement annoncé d'entrée de jeu (l'enquête et le procès nous sont montrés en parallèle), l'intrigue semble relever davantage de la procédure que de la création dramaturgique. Malgré cela, L'AFFAIRE SK1 fascine et captive. D'abord, parce que le film de François Tellier expose et oppose des policiers confrontés à leurs limites, et parfois même à leur sottise. Ensuite, parce que le cinéaste issu de la télé s'attache à démontrer, avec une relative mansuétude toutefois, les errances du système, ainsi que la responsabilité morale de la société française dans la fabrication de celui qu'on a surnommé le "Tueur de la Bastille". Enfin, le tableau grouillant et verbomoteur est fortifié par une reconstitution d'époque sobre, par laquelle Tellier illustre l'évolution des techniques d'enquête sous l'impulsion des progrès de l'informatique et du décodage de l'ADN.
Texte : Martin Bilodeau
Charles-Henri Ramond - Séquences
La précision du détail et la rigueur intellectuelle démontrée dans la narration (...) sont les caractéristiques majeures qui ressortent de cette reconstitution. (...) Mais on aurait apprécié que l’empreinte psychologique des personnages soit un peu plus marquée, que le style soit un peu moins rigide.
Éric Libiot - L'Express
Franck Nouchi - Le Monde
(...) L'AFFAIRE SK1 est un bon film, la reconstitution réussie d’une affaire criminelle hors norme. Cette réussite, le film la doit non seulement à une écriture (...) soignée, mais aussi à l’interprétation de certains acteurs, en particulier Adama Niane, impressionnant en Guy Georges.
Guillaume Tion - Libération
Porté par un plateau brillant (Personnaz, Gourmet) (...) et par le sérieux que son sujet impose, L'AFFAIRE SK1 se situe à contre-courant de la production française de polar. Pas d’alcool, de drogues, ni de flics décavés, (...) mais une bande de fonctionnaires banals qui font leur travail.
Baptiste Thion - Le Journal du dimanche
Frédéric Tellier (...) signe un polar d'un réalisme saisissant qui s'étend sur une décennie, alternant, à l'aide de flash-back, l'enquête et le procès du psychopathe. Pas de musique envahissante ni de sensationnalisme. Le réalisateur mise sur la sobriété et la qualité de ses acteurs.
Hubert Lizé - Le Parisien
Cette reconstitution de l'intérieur d'une enquête tentaculaire qui a marqué profondément tous ses protagonistes est une authentique réussite grâce à un casting d'acteurs au sommet de leur art: Michel Vuillermoz, Olivier Gourmet, Raphaël Personnaz. (...) Un polar d'une sobriété exemplaire.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Avec beaucoup de respect pour tous les protagonistes, [Frédéric Tellier] retrace l’enquête et le procès, (...) et tisse son récit en deux progressions chronologiques entrelacées. (...) Même si l’issue est connue (la réclusion criminelle à perpétuité), (...) le film tient en haleine jusqu’au bout.