É.-U. 2014. Science-fiction de Francis Lawrence avec Jennifer Lawrence, Julianne Moore, Liam Hemsworth. L'héroïne d'une téléréalité meurtrière créée pour affirmer l'emprise d'un gouvernement totalitaire devient la figure emblématique de la révolution. Volet habile d'une saga dystopienne tirée des romans de Suzanne Collins. Discours à deux vitesses. Mise en scène vigoureuse. Interprètes dans le ton. (sortie en salle: 21 novembre 2014)
L'héroïne d'une téléréalité meurtrière créée pour affirmer l'emprise d'un gouvernement totalitaire devient la figure emblématique de la révolution. Volet habile d'une saga dystopienne tirée des romans de Suzanne Collins. Discours à deux vitesses. Mise en scène vigoureuse. Interprètes dans le ton. (sortie en salle: 21 novembre 2014)
Il y a quelque chose de fluide, logique, voire apaisant, dans l'évolution au grand écran de la trilogie tirée des romans de Suzanne Collins. Alors que le premier épisode se terminait dans la victoire attendue et le second sur un feu d'artifices aveuglant, ce troisième film, volet inaugural du dyptique final, nous laisse suspendus au sommet d'un arc dramatique que le prochain promet de débouler dans le bruit et la fureur. Par sa construction habile et la vigueur de sa mise en scène signée Francis Lawrence (CONSTANTINE, I AM LEGEND), HUNGER GAMES - MOCKINGJAY tient ses promesses. Un bémol: le discours sur la propagande et la manipulation par les images tient un peu trop de l'exposé. Toutefois, l'intrigue plutôt binaire montre avec éloquence comment la puissance d'une volonté peut briser tant le marteau que l'enclume. Au nombre des quelques traces d'usure visible de la saga dystopienne, signalons que l'excellente Jennifer Lawrence semble avoir un peu perdu du feu qui l'animait. En présidente des rebelles, Julianne Moore exhibe douceur et fermeté en quantités égales.
Texte : Martin Bilodeau
Luc Chaput - Séquences
Jennifer Lawrence y est égale à elle-même, très bonne dans le rôle de la volontaire jeune femme. Philip Seymour Hoffman, dans son dernier rôle, incarne avec tact un conseiller ingénieux. (...) L’ensemble est assez bien tourné mais les moments forts plutôt espacés ne servent qu’à retarder le point final qui ne sortira que dans un an.
Sonia Sarfati - La Presse
(...) LA RÉVOLTE - PARTIE 1 aurait (...) gagné à être resserré. Un seul long métrage suffisait en effet à l'adaptation du dernier - et plus faible - roman de la trilogie de Suzanne Collins. Ce choix, qui ne peut s'expliquer que par des fins mercantiles, ne mène toutefois pas au désastre qu'a été TWILIGHT: RÉVÉLATION - PARTIE 1.
Noémie Luciani - Le Monde
Comme bien des épisodes de transition, [le film] est (...) statique, marquant une suspension dans le rythme effréné de la guerre civile qui couvait dans le premier volet, éclatait dans le second, et s’installe dans le troisième avant l’affrontement final. Plus difficile à réussir, LA RÉVOLTE court (...) le risque de laisser sur leur faim les plus impatients de ses spectateurs.
Romain Blondeau - Les Inrockuptibles
Les spectateurs néophytes, largués en pleine action, (...) seront forcément déstabilisés par les concepts de Panem, Capitole, districts. (...) Les autres ne seront à l’inverse pas dépaysés par le scénario, qui reprend (...) la formule classique de toute cette littérature déclinée en DIVERGENTE et autres ÂMES VAGABONDES, à savoir le portrait d’une figure adolescente (...) en lutte contre un régime totalitaire.
Camille Gevaudan - Libération
Fini les courses-poursuites et démonstrations de chasse à l’arc dans la jungle. Cet HUNGER GAMES-là est intime, souvent confiné entre les quatre murs du quartier général rebelle, et repose entièrement sur les épaules de Jennifer Lawrence. Du haut de ses 23 ans, elle est parfaite.