Suèd. 2014. Drame psychologique de Ruben Östlund avec Johannes Bah-Kuhnke, Lisa Loven Kongsli, Kristofer Hivju. Après avoir abandonné momentanément sa femme et ses enfants sous le coup de la panique lors d'une avalanche dans les Alpes, un touriste suédois traverse une grave crise familiale. Fines observations sur les rapports de couple. Moments de tension et de malaise glaçants. Superbes prises de vue. Mise en scène rigoureuse. Interprètes fort convaincants. (sortie en salle: 16 janvier 2015)
Après avoir abandonné momentanément sa femme et ses enfants sous le coup de la panique lors d'une avalanche dans les Alpes, un touriste suédois traverse une grave crise familiale. Fines observations sur les rapports de couple. Moments de tension et de malaise glaçants. Superbes prises de vue. Mise en scène rigoureuse. Interprètes fort convaincants. (sortie en salle: 16 janvier 2015)
Le réalisateur suédois Ruben Ostlund (INVOLUNTARY et PLAY, inédits au Québec) fait preuve d'une grande maîtrise dans cette étude psychologique sur les rapports de couple, surtout en ce qui a trait au rôle de l'homme, ici confronté à une situation extrême qui menace sa masculinité. Les scènes glaçantes de tension et de malaise entre les conjoints sont très bien rendues, rappelant celles qui émaillent certaines oeuvres de Bergman (LES FRAISES SAUVAGES, SCÈNES DE LA VIE CONJUGALE), la cruauté en moins. Ostlund construit avec rigueur un récit divisé en chapitres quotidiens, imprimant à son film le rythme régulier d'un métronome, accents vivaldiens en prime. Il y insère aussi quelques trouvailles insolites de même que de superbes prises de vue des paysages alpins, qui créent paradoxalement un étrange effet de cloisonnement. L'interprétation est très juste et homogène. (Texte rédigé en octobre 2014, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Jean Beaulieu
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
Écrite et réalisée avec brio par le cinéaste Ruben Östlund, cette chronique à l'humour grinçant sur la vie de couple carbure aux malaises. Östlund semble avoir pris plaisir à installer sa caméra de façon que le spectateur se retrouve dans le rôle d'un voyeur.
Odile Tremblay - Le Devoir
Le film montre la lente désintégration du noyau familial. (...) FORCE MAJEURE joue sur les malaises, les ruptures de ton, les non-dits, les trop dits, les revirements dérisoires, aidé par de très solides comédiens. Ruben Östlund déculotte la rassurante cellule familiale en déstabilisant le spectateur.
Boyd van Hoeij - The Hollywood Reporter
Like in his previous work, Ostlund displays a preference for lengthy and rigidly composed fixed shots, though as the film progresses, the camera occasionally starts to moves a little. (...) Cinematographer Fredrik Wenzel (...) beautifully integrates all the snow and mist effects where necessary.
Sonia Sarfati - La Presse
Formidablement interprété par des acteurs d'un naturel exemplaire, laissant place, dans les dialogues, aux silences et aux malaises, FORCE MAJEURE offre aussi des scènes visuellement magnifiques (entre autres celle de l'avalanche). (...) C'est méchamment drôle, mordant. Et (im)pertinent.
François Jardon-Gomez - 24 Images
Östlund explore (...) les nouvelles configurations du couple, la masculinité contemporaine, (...) ainsi que la définition traditionnelle des rôles parentaux. (...) Le cinéaste le fait de manière méthodique et lente, laissant la fissure prendre de l’expansion au fil (...) des contradictions et des confrontations.