Go to main content
3

Eden

Fr. 2014. Chronique de Mia Hansen-Love avec Félix de Givry, Pauline Étienne, Hugo Conzelmann. Des années 1990 jusqu'à la fin des années 2000, la carrière et la vie amoureuse, tissées de succès et de désenchantements, d'un DJ parisien. Oeuvre hybride, entre euphorie et mélancolie. Parti pris narratif audacieux et méditatif. Mise en scène fluide. Excellent F. de Givry. (sortie en salle: 19 juin 2015)

13 ans +
3

Eden (Eden)

13 ans + 13 ans +

Fr. 2014. Chronique de Mia Hansen-Love avec Félix de Givry, Pauline Étienne, Hugo Conzelmann.

Des années 1990 jusqu'à la fin des années 2000, la carrière et la vie amoureuse, tissées de succès et de désenchantements, d'un DJ parisien. Oeuvre hybride, entre euphorie et mélancolie. Parti pris narratif audacieux et méditatif. Mise en scène fluide. Excellent F. de Givry. (sortie en salle: 19 juin 2015)

À l'âge de 17 ans, Paul passe ses nuits dans les raves où il développe une idée fixe: fonder avec son ami Stan un tandem de DJs spécialisé dans le House Garage américain. Trois années passent avant que le duo Cheers ne prenne forme, dans le sillage de Daft Punk, porte-étendard de la "French Touch". Au fil des ans, la carrière de Cheers prend de l'ampleur sur la scène nocturne parisienne, mais la réalité du monde des DJs est moins rose qu'elle n'en a l'air: l'argent manque souvent et le goût de la coke, développé par Paul, freine la croissance. Tandis que les années passent et que les succès s'espacent, Paul cumule les amourettes, ici avec une Américaine de passage, là avec une jet-setter qui le mène en bateau, le plus souvent avec Louise, avec qui il vit une relation épisodique assez torturée. À force de courir après sa vie, Paul va bientôt manquer de carburant.

L’AVIS DE MEDIAFILM

À l'image du style musical privilégié par le tandem Cheers, Mia Hansen-Love (LE PÈRE DE MES ENFANTS) a créé avec EDEN une oeuvre hybride, entre l'euphorie et la mélancolie. Euphorie, à cause de son jeune héros "speedé" à la coke, qui passe tout son temps d'éveil dans des raves. Mélancolique, parce que l'état des lieux de la scène électronique en France, qui prend forme à l'image lorsque la caméra recule de quelques pas, est tissé d'inaboutissements et de désenchantements. Placide en apparence, ce film au sujet inspiré par le frère de la cinéaste (également coscénariste), invite à une lecture très active, facilitée par une mise en scène qui coule comme un fleuve et attire le spectateur dans son clapotis. A priori radical, le refus de la cinéaste de raconter et de ponctuer le récit de péripéties propulse la chronique à un autre niveau, plus méditatif et contemplatif, fondé sur la durée. Bien que le vieillissement de son personnage ne soit pas toujours convaincant, Félix de Givry est solide de bout en bout dans le rôle de Paul.

Texte : Martin Bilodeau

Revue de presse

Laborieux biopic

La réalisatrice voudrait faire de Paul le visage d’une génération enivrée par la joie de la fête, mais en s’attardant sur ses errements amoureux, elle perd contact avec le fait collectif et s’enferre dans la banalité.

Eden Mia Hansen-Love

One more time

L’une des qualités du cinéma d’Hansen-Løve est de ne rien faire dire de plus aux personnages que ce qu’ils sont capables de dire, une vérité qui sera la colonne vertébrale de son exploration de la vacuité de cette jeunesse dorée.

Eden Mia Hansen-Love

Histoire d'une réussite éphémère

À peine arrivé dans la lumière, [le] héros retombe dans l'ombre, malgré sa passion, sa persévérance et son charme. (...) Cette manière de raconter une époque (les années 1990 et 2000), un courant musical (la French Touch) et une génération (...) à travers une déroute, voilà qui donne toute sa singularité au (...) film.

Eden Mia Hansen-Love

L'électro choc

Tout à la fois ample et d’une acuité fulgurante tant dans le portrait de cet ange ivre que dans la peinture de l’époque, le film (...) va vite, et file à toute hâte d’une fête à l’autre sur la crête des années, ce qui ne l’empêche pas de mener une reconstitution maniaque, sur près de vingt ans, de la couleur de ces nuits.

Eden Mia Hansen-Love

Une Jeunesse électrocutée

Félix de Givry, (...) figure des nuits parisiennes, donne au personnage de Paul la raideur somnambulique et la conscience malheureuse qui conviennent à son personnage. (...) Évocation d’un destin singulier, (...) c’est aussi le portrait doux-amer d’une génération victime du solipsisme que l’Histoire lui a laissé en héritage.

Eden Mia Hansen-Love

Un Film peu séduisant mais assez fascinant

EDEN est un film assez fascinant. Nullement complaisant avec son époque. Pas particulièrement séduisant, car ne cédant en rien aux techniques de séduction. Un peu monotone sur la durée, mais cohérent. (...) De touchantes actrices (...) apportent une touche d’humanité à cette œuvre très parisianiste dans l’âme.

Eden Mia Hansen-Love

Portrait vibrant d’une génération

Une énergie nimbée de mélancolie traverse ce film où l’on retrouve des thèmes chers à Mia Hansen-Love, parmi lesquels la force des premiers amours. Si l’errance affective de Paul brouille parfois un peu le scénario, elle met en avant sa fidélité incorruptible pour la musique.

Eden Mia Hansen-Love

L'infolettre de Mediafilm

Pour être tenus informés des sorties de films, toutes plateformes confondues, rien de mieux que l'info-lettre de Mediafilm. Abonnez-vous. C'est gratuit!

CONTACTEZ-NOUS

1340, boulevard St-Joseph Est, Montréal
Québec (Canada) H2J 1M3