Can. 2014. Documentaire de Steve Patry . Les difficultés pour trois ex-détenus de se réinsérer dans la société à leur sortie de prison. Illustration sans faux-semblant de conditions de vie précaires. Approche intimiste et respectueuse. Bon sens de l'image. Montage pertinent. (sortie en salle: 5 décembre 2014)
Les difficultés pour trois ex-détenus de se réinsérer dans la société à leur sortie de prison. Illustration sans faux-semblant de conditions de vie précaires. Approche intimiste et respectueuse. Bon sens de l'image. Montage pertinent. (sortie en salle: 5 décembre 2014)
Pour son premier long métrage, Steve Patry a suivi pendant environ trois ans le parcours chaotique de deux hommes et d'une femme vivant dans des conditions précaires. Par son approche discrète, le cinéaste a su établir au quotidien des liens de confiance avec ses sujets. Ceux-ci s'expriment très librement (parfois à la limite du cabotinage dans le cas de l'ex-détenue), assumant pleinement leurs contradictions, y compris lors de situations embarrassantes ou peu flatteuses. Patry illustre également de façon touchante les stigmates que ces délinquants causent à leurs proches. Ainsi, plusieurs passages dégagent une émotion non feinte, au détour de retrouvailles ou de rechutes malheureuses. Bien que filmés de près par une caméra attentive aux moindres détails, les protagonistes bénéficient de la distance respectueuse leur permettant de préserver leur dignité. (Texte rédigé en novembre 2014, dans le cadre des Rencontres internationales du documentaire de Montréal)
Texte : Jean Beaulieu
André Lavoie - Le Devoir
(...) c’est bel et bien à une sorte de chemin de croix contemporain que nous convie Steve Patry, détaillant les chutes et rechutes de ces combattants désespérés, certains plus volubiles que d’autres, tous d’une générosité exemplaire en jouant le jeu de la vérité.
Charles-Henri Ramond - Séquences
(...) DE PRISONS EN PRISONS (...) porte un regard sobre sur la difficulté de retrouver le «droit chemin» après avoir quitté l’univers carcéral. Laissant ses ex-détenus se livrer à une auto-critique étonnante de lucidité, Patry nous livre une œuvre de première importance, dans laquelle l’absence de jugement moral est de tous les instants.
André Duchesne - La Presse
Le cinéaste a (...) pris le soin de ne pas verser dans la complaisance. Loin de là. Steve Patry filme à chaud ses sujets qui n'en mènent souvent pas large. De sorte que le spectateur est libre d'avoir autant d'empathie que d'antipathie ou de réserves envers leur état, leur comportement.