Can. 2014. Drame de Patrick Gazé avec Roy Dupuis, Christine Beaulieu, Sylvie Boucher. À Montréal, un chauffeur de taxi solitaire et aigri ouvre sa propre enquête afin de percer le secret d'une passagère dont il est tombé amoureux. Intrigue bien construite et prenante. Légère baisse de régime à mi-parcours. Réalisation modeste mais efficace. Photographie soignée. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 31 octobre 2014)
À Montréal, un chauffeur de taxi solitaire et aigri ouvre sa propre enquête afin de percer le secret d'une passagère dont il est tombé amoureux. Intrigue bien construite et prenante. Légère baisse de régime à mi-parcours. Réalisation modeste mais efficace. Photographie soignée. Interprétation convaincante. (sortie en salle: 31 octobre 2014)
Mélodrame ou polar? Ce premier long métrage du Québécois Patrick Gazé ("Mon nom est Victor Gazon") flirte habilement avec les codes de ces deux genres, sans pour autant céder complètement à l'un ou à l'autre. De ce délicat équilibre émerge le portrait touchant de deux individus ordinaires malmenés par la vie, qui filent vers un dénouement d'une poignante banalité. De fait, tout l'intérêt de CECI N'EST PAS UN POLAR réside dans le parti-pris naturaliste de l'auteur. Sa réalisation modeste mais efficace est relevée par une photographie soignée qui, tout en rendant bien la grisaille automnale montréalaise, fait ressentir au spectateur le froid intérieur de ses anti-héros. Même s'il y a une légère baisse de régime à mi-parcours, l'intrigue demeure prenante, ponctuée ici et là de touches d'humour qui viennent alléger la morosité du climat. Révélation du film, Christine Beaulieu (LA MISE À L'AVEUGLE) fait jeu égal avec Roy Dupuis (MAURICE RICHARD), excellent en quinquagénaire désabusé.
Texte : Olivier Lefébure
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Entre les silences d'André et ceux de Marianne, le film traîne en longueur. Il y a bien quelques rebondissements, mais le manque de rythme et le jeu bien plat des acteurs font qu'on s'ennuie ferme.
Marc-André Lussier - La Presse
Pour raconter cette histoire, Patrick Gazé installe d'abord un climat feutré. Que vient sobrement souligner la partition musicale délicate composée par Erik West-Millette. CECI N'EST PAS UN POLAR est avant tout un film d'atmosphères. À cet égard, le cinéaste sait bien moduler ses effets. Le scénario est bien ficelé et se dirige vers un dénouement astucieux.
Brendan Kelly - The Gazette
Roy Dupuis comes through with one of the stronger performances of his lengthy career. (...) He underplays it; it’s the right thing to do. His depression simply seeps into us. Christine Beaulieu, whom we don’t see nearly enough on the big screen, is also very good.
Luc Chaput - Séquences
Roy Dupuis, présent dans presque toutes les séquences, et Christine Beaulieu assoient très bien leurs personnages dans leurs contradictions et leur chimie est palpable et plausible. Après des succès dans le court, le réalisateur Gazé a presque réussi son premier long métrage.
François Lévesque - Le Devoir
(...) le scénario de Patrick Gazé comporte son lot de développements inattendus, mais toujours vraisemblables dans le contexte. (...) On mentionnait d’entrée de jeu l’absence complète d’affectation des comédiens: cela participe du même souci de vérisme. Ainsi le cinéaste a-t-il réussi à tirer de tout son monde un jeu très juste.