Can. 2014. Drame de moeurs de Jimmy Larouche avec Martine Francke, Sébastien Ricard, Guy Jodoin. Se réveillant sans aucun souvenir du 5 à 7 de la veille, une femme découvre quelques semaines plus tard qu'elle est enceinte et qu'elle a été agressée lors de la soirée. Drame sensible sur un sujet difficile. Contruction habile nouant autour d'un traumatisme les parcours d'un agresseur et de sa victime. M. Francke remarquable dans le rôle principal. (sortie en salle: 19 juin 2015)
Se réveillant sans aucun souvenir du 5 à 7 de la veille, une femme découvre quelques semaines plus tard qu'elle est enceinte et qu'elle a été agressée lors de la soirée. Drame sensible sur un sujet difficile. Contruction habile nouant autour d'un traumatisme les parcours d'un agresseur et de sa victime. M. Francke remarquable dans le rôle principal. (sortie en salle: 19 juin 2015)
Comme LA CICATRICE, ce second long métrage de Jimmy Larouche est construit autour d'un traumatisme mystérieux, unissant dans le silence les destins de personnages renfermés, qui tentent d'arracher à l'oubli une douleur d'autant plus lourde qu'elle est vécue au sein d'une communauté qui semble la nier. Évitant les écueils du film de CLSC et les jugements moraux faciles, ce drame à combustion lente sur la drogue du viol explore plutôt - avec pudeur et sensibilité - les sentiments de confusion et d'aliénation qui lient malgré eux ses protagonistes. Dans le rôle principal, Martine Francke impressionne par son jeu puissant et subtil, au sein d'une distribution mêlant habilement acteurs peu connus et vedettes populaires. Baigné dans une lumière automnale, et monté au rythme délibéré d'une mémoire reproduisant par à-coups une série d'événements troubles, l'ensemble nous laisse, comme son héroïne, hanté par le souvenir indicible d'un de ces drames anonymes qui marquent à jamais une vie.
Texte : Georges Privet
Marc-André Lussier - La Presse
ANTOINE ET MARIE se démarque par son ton. Très posé, très en retrait. C'est ce qui frappe dès le départ dans ce film dont l'effet s'incrustera dans l'âme du spectateur bien après la projection. (...) Il n'y a pas de crises ici. Pas de grandes envolées dramatiques non plus. Chaque personnage vit son orage intérieurement.
Patricia Robin - Séquences
Ce qui touche, (...) dans le traitement proposé par le cinéaste saguenéen, c’est la sobriété avec laquelle il fait évoluer ses protagonistes et l’intensité avec laquelle Chantal Francke et Sébastien Ricard exposent par leur jeu les conséquences du viol. (...) Traqués en gros plans pour saisir toutes les nuances d’interprétation, les comédiens, vibrants de réalisme, nous permettent de vivre leur drame personnel de l’intérieur.
Manon Dumais - Le Devoir
Jimmy Larouche a opté pour les gros plans fixes afin de nous faire pénétrer dans la psyché des personnages.
Jimmy Larouche - Le Journal de Montréal
"Je veux que le spectateur vive concrètement ce qu’une victime va vivre. Toutes ces remises en question et cette douleur qui l’habitent."