Bel. 2013. Comédie de Ismaël Saidi avec François Arnaud, Eddy King, Reda Chebchoubi. À Bruxelles, trois amis d'enfance rêvant d'ouvrir un snack-bar fondent une agence de gigolos dans le but d'amasser l'argent nécessaire. Plaidoyer candide pour le métissage culturel. Intrigue décousue à l'humour appuyé. Réalisation conventionnelle. Interprétation vivante. (sortie en salle: 8 novembre 2013)
À Bruxelles, trois amis d'enfance rêvant d'ouvrir un snack-bar fondent une agence de gigolos dans le but d'amasser l'argent nécessaire. Plaidoyer candide pour le métissage culturel. Intrigue décousue à l'humour appuyé. Réalisation conventionnelle. Interprétation vivante. (sortie en salle: 8 novembre 2013)
Acteur, dramaturge, scénariste, réalisateur, le Belgo-Marocain Ismaël Saidi travaille autant pour le petit que pour le grand écran. Son créneau: le métissage culturel et les plaidoyers pour la différence, ce dont témoigne avec candeur et exubérance cette comédie un peu décousue et pas toujours exaltante campée au coeur de l'hiver bruxellois. L'humour inégal, les situations qui traînent en longueur, les dialogues soulignant à gros traits les intentions de son auteur et les pitreries de certains interprètes en roue libre, plombent encore davantage le message pourtant sincère de l'homme-orchestre. Notons que cette coproduction Belgique-Québec fait la part belle aux talents d'ici, parmi lesquels on compte Guylaine Tremblay, touchante en cliente pudique, et François Arnaud (J'AI TUÉ MA MÈRE, "The Borgias"), qui s'impose avec aisance au sein d'un trio joyeusement contrasté.
Texte : André Lavoie
Ismaël Saïdi - Voir
"Je voulais éviter les clichés cinématographiques qui montrent toujours la prostitution masculine comme l’apanage de la communauté homo ou qui montrent seulement des mecs hyper-bien-roulés. Mes gigolos sont des gars ordinaires, et le boulot sexuel qu’ils doivent faire n’est pas toujours rose."
Éric Moreault - Le Soleil
Le long métrage d'Ismaël Saïdi, qui livre une réalisation de routine à l'esthétique de téléfilm, repose sur un scénario qui manque d'imagination, de sens de la répartie, de comique pur et de conviction. Les trois acteurs semblent sur le pilote automatique et ne guère croire à leurs personnages.
Stéphanie Vallet - La Presse
Avec un scénario prévisible et un humour qui reste toujours au-dessus de la ceinture, le long métrage d'Ismaël Saidi se perd dans le déjà-vu. (...) Le trio Arnaud, Chebchoubi et King manque de punch, s'essouffle et tombe à plat, comme la plupart de leurs répliques livrées sans grand naturel.
Odile Tremblay - Le Devoir
(...) on ne sent guère Bruxelles, ni l’humour belge - plus caustique -, comme on ne sent pas davantage l’approche québécoise. Cette coproduction Québec-Belgique ressemble à une comédie parisienne de série B, dont les chances de séduire les Québécois paraissent bien minces.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
S'inspirant des comédies sociales à la FULL MONTY (la subtilité en moins), (...) Ismaël Saïdi a (...) accouché d'une comédie gentille et prévisible qui manque sérieusement de punch. (...) François Arnaud manque de naturel, tandis que l'humoriste Eddy King cabotine beaucoup dans un rôle caricatural au possible.