Can. 2013. Thriller de Érik Canuel avec Maxim Gaudette, Laurence Leboeuf, Laurent Lucas. Trompé par ses proches, un Montréalais dérobe une somme importante et se réfugie dans un chalet au bord d'un lac isolé où il fait des rencontres inusitées. Variation attrayante d'une formule éprouvée. Développements prévisibles. Nombreux clichés. Quelques moments inspirés. Réalisation vigoureuse. Interprétation inégale. (sortie en salle: 23 août 2013)
Trompé par ses proches, un Montréalais dérobe une somme importante et se réfugie dans un chalet au bord d'un lac isolé où il fait des rencontres inusitées. Variation attrayante d'une formule éprouvée. Développements prévisibles. Nombreux clichés. Quelques moments inspirés. Réalisation vigoureuse. Interprétation inégale. (sortie en salle: 23 août 2013)
Friand des films de genre américains et des mécaniques narratives bien huilées, Érik Canuel (BON COP BAD COP, CADAVRES) a concocté avec la scénariste Diane Cailhier une variation attrayante sur le canevas du voleur solitaire qui veut refaire sa vie mais dont le parcours est parsemé d'embûches. Librement inspiré du roman "Mirror Lake" d'Andrée A. Michaud, le scénario table d'abord sur deux protagonistes colorés et attachants, aux échanges assez cinglants, qui sont confrontés à des éléments insolites rappelant ceux qu'on retrouve dans l'univers de David Lynch (le casse-tête changeant, la chaloupe à la dérive, les pièges, etc.). Malheureusement, l'ensemble se noie rapidement dans les développements prévisibles, les clichés, la vulgarité et le grotesque. Le mystère entourant le lac est évacué au profit d'une vaine recherche d'excentricité et d'absurde qui enlève tout envergure au drame, malgré une réalisation vigoureuse. L'interprétation est, comme le reste, inégale.
Texte : André Caron
Érik Canuel - 24 Heures
"Le puzzle n'était pas là à l'origine. (...) J'ai ajouté ou transformé pas mal d'éléments. (...) C'est sûr que (...) j'adore le surnaturel, le fantastique... Mais je trouvais que, justement, cette thématique identitaire interpellait ça, que le côté fantaisiste allait de pair avec le mystère du film. Le puzzle ajoutait un côté ésotérique."
Marc-André Lussier - La Presse
Le récit n'est pas assez inquiétant pour revendiquer une véritable efficacité sur le plan du suspense; pas assez outrancier pour susciter l'enthousiasme sur l'autre flanc. À l'actif du film, une facture visuelle remarquable (...), de même qu'un enrobage musical fort bien choisi.
Odile Tremblay - Le Devoir
La plupart des personnages sont en mode caricature, mais la direction d’acteurs souffre d’un déplorable manque de cohésion. (...) Laurence Leboeuf a beau interpréter le rôle cent fois visité de la danseuse prostituée à ses heures, (...) cette actrice bourrée de talent tient toujours la note juste.
Yves Bergeras - Le Droit
Les cartes sont volontairement mêlées. L'intrigue se retrouve un peu diluée dans ce collage tarantinesque. S'il y a un bien un casse-tête à reconstituer, c'est moins pour dénouer une intrigue policière que pour assembler les morceaux de vie de ces âmes paumées, tandis que le lac, au diapason, se fait l'écho de leurs humeurs.
Manon Dumais - Voir
En plein contrôle de ses moyens, Érik Canuel navigue d’un genre à l’autre avec une fluidité remarquable. (...) Tour à tour thriller aux accents lynchiens (...), sombre drame sentimental (...) et comédie noire à la sauce Coen, LAC MYSTÈRE (...) emprunte à tant de sources qu’il passe près de perdre toute sa personnalité.
Érik Canuel - Métro
"Quand on me demande de décrire mon film, j'aime dire que c'est comme si les frères Coen étaient montés en voiture avec Tarantino et qu'ils avaient embarqué David Lynch sur le pouce... et qu'ils étaient parvenus à destination Canuel!"
Luc Chaput - Séquences
Bernard Couture filme avec un égal bonheur les sous-bois entourant le lac (...) et les intérieurs pleins de néon. (...) Le réalisateur mène avec une sérieuse bonhomie cette histoire louvoyant entre drame et comédie. Les interprétations de Gaudette (...), Leboeuf (...) et Lucas sont toujours au diapason.