Fr. 2013. Drame de Roman Polanski avec Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner. Dans un théâtre parisien défraîchi, un metteur en scène se laisse entraîner dans un périlleux jeu de rôles et de séduction par l'actrice inconnue qu'il passe en audition. Adaptation puissante et inspirée de la pièce de David Ives. Mise en scène et montage souples et bluffants. Composition remarquable d'E. Seigner. (sortie en salle: 20 juin 2014)
Dans un théâtre parisien défraîchi, un metteur en scène se laisse entraîner dans un périlleux jeu de rôles et de séduction par l'actrice inconnue qu'il passe en audition. Adaptation puissante et inspirée de la pièce de David Ives. Mise en scène et montage souples et bluffants. Composition remarquable d'E. Seigner. (sortie en salle: 20 juin 2014)
Dans cette brillante adaptation de la pièce de David Ives (elle-même inspirée du roman de Leopold von Sacher-Masoch, père du masochisme), Roman Polanski (CHINATOWN, LE LOCATAIRE) aborde plusieurs de ses thèmes de prédilection - l'emprise, la perversion, l'humiliation - avec l'inspiration de celui qui s'y attache pour la première fois. En grande forme, le cinéaste donne du volume à son vase clos, au moyen d'une mise en scène et d'un montage souples et bluffants, exploitant toutes les possibilités du champs/contrechamps. Jeu de rôles, jeu de miroirs, LA VÉNUS À LA FOURRURE révèle en se dépliant une multitude de couches de sens, qui débordent avec une savoureuse ironie dans le champ privé de son auteur. Ainsi, certains y verront une critique de l'objectification des femmes ou le mea culpa d'un don juan "borderline". D'autres, l'illustration des mécanismes de la séduction ou la vengeance fantasmée d'une muse incomprise. Parlant d'Emmanuelle Seigner, celle-ci brille de tous ses feux dans le rôle (son meilleur en carrière) d'une fausse agnelle à l'assaut d'un loup misogyne. Ce dernier est du reste très bien défendu par le faux (ou le vrai) alter ego de Polanski, Mathieu Amalric.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Félix Caron-Dumont, Cowansville
Magnifique récit sur la séduction, la perversion et sur la honte. Solide performance de Emmanuelle Seigner.
J'attribue à ce film la Cote
Odile Tremblay - Le Devoir
Alexandre Desplat est un grand compositeur. (...) Ici, sa musique, d’abord réduite à quelques notes s’amplifiant pour devenir un des acteurs du film, relève du sublime. Les éclairages constituent un autre élément capital, personnage secondaire là aussi.
Marc-André Lussier - La Presse
Jamais meilleur que dans les huis clos, Polanski met sa maestria au service des personnages et des acteurs. Amalric se révèle (...) impeccable dans ce personnage en forme d'alter ego. Emmanuelle Seigner (...) module avec grande finesse une partition difficile.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
It’s a shrewd game of cat and mouse, showcasing Polanski’s ability to work his actors and to pace the drama with a minimum of frills. It doesn’t get more bare-bones than this, and yet there is never a dull moment.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
Huis clos fascinant et remarquablement bien joué, LA VÉNUS À LA FOURRURE conserve également toutes les marques visuelles et émotionnelles de l'univers de Polanski. Après L'ÉCRIVAIN FANTÔME et CARNAGE, le cinéaste semble gravir encore un échelon dans la maîtrise de son art.
Emmanuelle Seigner - Métro
"Je me suis toujours sentie sous-employée dans un registre qui m'ennuie profondément: la femme énigmatique. (...) [Ici,] mon personnage est multiple: vulgaire, grotesque, sensuel, manipulateur, dominant, drôle... J'avais déjà eu de bons rôles, mais j'aurai attendu d'avoir 47 ans pour mon premier grand rôle."
Stéphanie Belpèche - Le Journal du dimanche
Après CARNAGE (2011), Polanski adapte encore une pièce au cinéma. (...) [Il] s'en empare avec force et humour pour filmer à huis clos les joutes verbales entre deux interprètes d'exception. (...) Fiction et réalité fusionnent dans cette mise en abyme qui se réinvente en permanence.
Franck Nouchi - Le Monde
C'est de grand cinéma qu'il s'agit. Un peu comme LE LIMIER de Joseph Mankiewicz, (...) LA VÉNUS À LA FOURRURE constitue une sorte de duel cinématographique opposant deux comédiens au sommet de leur art, Emmanuelle Seigner et Mathieu Amalric.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
À l'écran, le résultat est un numéro de haute voltige toujours pertinent, jamais ennuyeux, forcément dérangeant. Mathieu Amalric est effervescent. En éblouissante Vénus, Emmanuelle Seigner passe du chewing-gum au caviar [et] donne une belle paire de claques aux clichés.
Jean-Claude Raspiengeas - La Croix
Polanski signe un film brillant et jubilatoire, astucieux et vénéneux, autour du rapport dominant-dominé. (...) Emmanuelle Seigner est fabuleuse dans ses changements incessants de registre. Face à elle, Mathieu Amalric se glisse avec délectation dans la peau [du] metteur en scène.
Cyrille Latour - Les Fiches du Cinéma
Découpage précis et rythmé, usage habile (...) des décors et de la lumière, mouvements de caméras au diapason du jeu des acteurs: au sommet de son art, Polanski donne là une véritable leçon, parvenant, malgré l'austérité du procédé, (...) à maintenir en permanence le spectateur en alerte.
Par : Jason Plante, Gatineau
On apprend beaucoup des lecons de theatre dans ce film, et aussi le cour de seduction 101. Emmanuelle Seigner, en fausse agnelle tel que dit par MediaFilm, se confond de simplicite au debut, puis se reveille, se transforme en lionne, et a droit aux MEILLEURES REPLIQUES, meilleur que son mari en tout cas (quoiqu'il s'avere tres experts dans toutes ces lecons theatrale) dans ce huis-clos, fidele a la marque Roman Polanski.
J'attribue à ce film la Cote