Fr. 2013. Drame historique de Nabil Ben Yadir avec Olivier Gourmet, Tewfik Jallab, Vincent Rottiers. En 1983, à la suite d'une bavure policière, des jeunes d'une banlieue défavorisée de Lyon organisent une marche vers Paris, pour dénoncer le racisme et prôner l'égalité. Scénario solide, aux accents parfois mélos, inspiré d'un événement tombé dans l'oubli. Personnages schématiques. Réalisation compétente. Interprétation sincère. (sortie en salle: 11 avril 2014)
En 1983, à la suite d'une bavure policière, des jeunes d'une banlieue défavorisée de Lyon organisent une marche vers Paris, pour dénoncer le racisme et prôner l'égalité. Scénario solide, aux accents parfois mélos, inspiré d'un événement tombé dans l'oubli. Personnages schématiques. Réalisation compétente. Interprétation sincère. (sortie en salle: 11 avril 2014)
S'inspirant d'un fait historique marquant, hélas tombé dans l'oubli, le Belge Nabil Ben Yadir (LES BARONS) signe un scénario solide, aux accents parfois mélos, qu'il met en scène avec une indéniable compétence. Ainsi, on sent chez lui un souci et une volonté de s'approcher le plus près possible de la vérité, bien que certains faits aient été romancés. À chaque escale, le réalisateur porte son attention sur les relations et les tensions qui se développent entre les personnages. Lesquels s'avèrent toutefois schématiques, comme si chacun avait été créé pour représenter les différents visages de la France. De sorte que LA MARCHE adopte au dernier tiers un ton didactique et militant, alors que les discours prennent de plus en plus de place dans le récit. Les interprètes font preuve de sincérité dans leur jeu, notamment le charismatique Tewfik Jallab et l'imposant Olivier Gourmet.
Texte : Manon Dumais
Marc-André Lussier - La Presse
Il est bien difficile d'être contre la vertu. En ce sens, il est indéniable qu'un film comme LA MARCHE fait oeuvre utile. (...) Mais avec la vertu vient aussi, trop souvent, une certaine forme de didactisme, voire de naïveté teintée de bons sentiments.
Nabil Ben Yadir - Voir
"En racontant cette histoire, (...) je deviens un cinéaste engagé, mais il ne faut pas que l’engagement dépasse l’art. Je reste un artiste avant tout, pas un politique (...) qui veut récupérer des causes. Ce sont des choses qui me touchent, car j’aurais pu être ce jeune qui a ramassé la balle."
André Lavoie - Le Devoir
Surnommé «La Marche des beurs», (...) Nabil Ben Yadir en propose une reconstitution énergique, émouvante, diablement efficace et portée par un optimisme contagieux. Le tout est bien sûr «librement inspiré», mais les principaux ingrédients de ce film font mouche.
Brendan Kelly - The Gazette
(...) Yadir isn’t really able to get the right balance between delivering a political message and creating a compelling drama. One problem is that we never really get to know [anyone]. (...) The film jumps from character to character and so we don’t ever get attached to anyone.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Le résultat est un beau film qui ne se prive pas, pour les besoins de la cause, (...) d'assurer le spectacle. Scénario efficace, personnages bien dessinés, montée en puissance des relations entre eux. (...) LA MARCHE est mieux qu'un bon film: c'est une bonne action.
Guillemette Odicino - Télérama
Tant de bons sentiments pourraient faire redouter l'angélisme. Le film surprend par sa franchise, ses éclairs de violence. Et les images d'archives, parfaitement intégrées, rappellent une époque où les crimes racistes faisaient l'ouverture des journaux télévisés.
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) ce n’est pas la mise en scène assez plate ni le jeu des acteurs (...) qui fait l’intérêt de ce film, mais son sujet même, élan collectif ponctué de rejets, méfiances, menaces, (...) mais aussi de rencontres magnifiques, de solidarités inattendues et de vraies prises de conscience.
Christophe Carrière - L'Express
Les séquences sont édifiantes, les comédiens sont parfaits, (...) l'ambiance des années 1980 est assez bien rendue... Si seulement la mise en scène avait eu plus d'envergure et le montage, plus de rigueur! N'empêche. Le film est là. Correct, sans plus.
Rachid Laïreche - Libération
Le casting a de la gueule. Après NÉ QUELQUE PART, Tewfik Jallab confirme. Oliver Gourmet assure. (...) Le film raconte toute l’épopée, longue de 1 500 bornes. (...) Mais on aurait aimé que Nabil Ben Yadir nous montre aussi l’after. La récup politicarde de la gauche réformiste...
Dominique Widemann - L'Humanité
Au moins, ils auront essayé. Propos clé qui accompagnait les premiers pas des «marcheurs contre le racisme». (...) Propos que l’on peut appliquer au film de Nabil Ben Yadir, dont on ne peut nier la bienveillance à l’égard de son sujet et de ses personnages, tous très bien interprétés.