Pol. 2013. Drame de Pawel Pawlikowski avec Agata Trzebuchowska, Agata Kulesza, Dawid Ogrodnik. En Pologne, au début des années 1960, une novice sur le point de prononcer ses voeux découvre ses véritables origines et de tragiques secrets familiaux. Récit bouleversant sur l'identité et les blessures de la guerre. Mise en scène brillante et épurée. Image en noir et blanc d'une beauté éloquente. Interprétation remarquable. (sortie en salle: 20 juin 2014)
En Pologne, au début des années 1960, une novice sur le point de prononcer ses voeux découvre ses véritables origines et de tragiques secrets familiaux. Récit bouleversant sur l'identité et les blessures de la guerre. Mise en scène brillante et épurée. Image en noir et blanc d'une beauté éloquente. Interprétation remarquable. (sortie en salle: 20 juin 2014)
Renouant avec ses origines polonaises, Pawel Pawlikowski réalise son plus grand film à ce jour, après ceux produits en Angleterre (LAST RESORT, MY SUMMER OF LOVE) et en France (LA FEMME DU Ve). Le cinéaste propose en effet un récit absolument bouleversant sur l'identité et les blessures morales causées par la guerre. Brillante, cohérente et épurée, la mise en scène déroule une suite de plans fixes baignant dans un noir et blanc d'une grande beauté, lesquels évoquent le cinéma des années 1960, en particulier celui d'Ingmar Bergman. L'incontestable réussite du film appartient également à deux actrices au profil différent mais unies dans une même intensité déchirante. L'inexpérience de la jeune Agata Trzebuchowska ajoute au charme de son jeu, tandis que la solide Agata Kulesza, dans le rôle de la magistrate abrasive, oscille admirablement entre colère et désespoir.
Texte : André Lavoie
Élie Castiel - Séquences
Le montage de Jaroslaw Kaminski bénéfie lui aussi d’accords subtils, de transitions limpides, de passages harmonieux. Sur ce point, aucun moment mort, aucune futilité, aucun plan gratuit.
Natalia Wysocka - Métro
Film en noir et blanc à la direction photo impeccable, IDA de Pawel Pawlikowski offre un mélange de subtilité et de finesse, autant dans la mise en scène que dans le jeu.
André Lavoie - Le Devoir
D’une esthétique éblouissante, IDA évoque un cinéma de l’introspection et de la déroute que n’aurait pas renié Ingmar Bergman ou Carl Dreyer. (...) En une longue suite de plans fixes comme autant de tableaux au minimalisme magnifique, le cinéaste observe avec attention ses personnages, épinglant leurs doutes, leurs désespoirs, mais aussi leurs désirs.
Jean Siag - La Presse
Il y a peu de dialogues dans ce film à la fois sombre et lumineux qui remonte le temps en nous plongeant dans la Pologne occupée. Mais aussi, et peut-être surtout, dans les séquelles de cette guerre. Le regard bon et vierge d'Ida contrastera avec la laideur du monde qui l'entoure.
Jay Stone - The Gazette
It's an elegant miniature that illuminates grander, sadder themes. (...) It is filmed in black and white, and like the work of Danish master Carl Dreyer, it melds formalism and expressionism: blank walls, shafts of light casting patterns, a studied placement of faces on the scree.
Franck Nouchi - Le Monde
IDA est un film étouffé, comme l'est le bruit des pas sur la neige. Un film retenu, comme ce passé polonais qui a tant de mal à passer. Une impression de perte de sens et de repères, renforcée par le format carré du cadre (4/3) et le décadrage quasi systématique des personnages perdus sous un ciel plombé.
Pierre Murat - Télérama
C'est un film aux immenses espaces vides. La lumière qui l'irradie semble écraser des personnages que Pawel Pawlikowski filme souvent au bord du cadre, comme isolés ou apeurés. (...) Le film change, passe constamment du secret à la vérité, de l'ombre à la clarté, (...) qui fait entrevoir à Ida la beauté et la mélancolie de la vie.
Michèle Levieux - L'Humanité
À l’aide d’une caméra immobile, d’un montage subtil, de personnages aux visages au ras du cadre et qui semblent écrasés par le poids de leur destin, Pawel Pawlikowski a réalisé un chef-d’œuvre de spiritualité.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Un film esthétisant? Non. C'est un voyage sobre, sec, avec deux âmes basculant dans un pays qui vit sur les cendres de son Histoire, dont on réentend la langue magnifique. Depuis quand n'avait-on pas vu un si beau film polonais? Depuis Kieslowski, sans doute.
Jérôme Garcin - Le Nouvel Observateur
Dans un noir et un blanc qui sont les couleurs de ses souvenirs, et un format carré qui encadre les visages comme des tableaux, rythmé par le saxo de Coltrane, (...) porté par une jeune actrice (...) bouleversante, (...) IDA est un film épuré d’une beauté à couper le souffle. Même les horreurs qu’il déterre n’arrivent pas à l’enlaidir.
Fr. 2022. Drame de Frédéric Tellier avec Gilles Lellouche, Pierre Niney, Emmanuelle Bercot. Classement: .
En France, un avocat spécialisé en droit environnemental et une militante écologiste se battent chacun de leur côté pour faire interdire un pesticide mortel, dont les avantages économiques sont âprement défendues par un lobbyiste influent.