L'avis de Mediafilm

Rompu aux personnages sympathiques, Jason Bateman s'offre un rôle d'asocial mal engueulé dans son premier film à titre de réalisateur. Or, s'il se défend bien dans ce contre-emploi, sa mise en scène manque de surprendre. Plus préoccupant encore: le film de cet acteur reconnu pour son "timing" comique manque sérieusement de rythme et de spontanéité. À la défense de Bateman, ce récit de vengeance vaguement provocateur, signé par le nouveau venu Andrew Dodge, n'est guère inspirant, avec ses revirements télégraphiés et ses personnages unidimensionnels. Au-delà de quelques passages irrévérencieux, dont certains hilarants, BAD WORDS croule sous les bons sentiments et se conclut sur une note mélo. Cela dit, dans l'univers guindé et compétitif des concours d'épellation, le petit Rohan Chand produit l'effet d'une bouffée de fraîcheur.

Manon Dumais