É.-U. 2013. Drame biographique de Steve McQueen avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Lupita Nyong'o. Au milieu du XIXe siècle, un musicien new-yorkais de race noire est kidnappé par des trafiquants d'esclaves puis vendu dans une plantation de la Louisiane. Remarquable tableau d'époque tiré des mémoires de Benjamin Northup. Écriture limpide et exceptionnellement maîtrisée. Traitement à la fois expressif et discret. Distribution impeccable dominée par C. Ejiofor. (sortie en salle: 1 novembre 2013)
Au milieu du XIXe siècle, un musicien new-yorkais de race noire est kidnappé par des trafiquants d'esclaves puis vendu dans une plantation de la Louisiane. Remarquable tableau d'époque tiré des mémoires de Benjamin Northup. Écriture limpide et exceptionnellement maîtrisée. Traitement à la fois expressif et discret. Distribution impeccable dominée par C. Ejiofor. (sortie en salle: 1 novembre 2013)
HUNGER et SHAME, de Steve McQueen, étaient des films d'une grande amplitude, mais très focalisés et quasi minimalistes, tant au plan du fond que de la forme. Avec une facilité et un appétit impressionnants, le réalisateur anglais passe à un cinéma grand-angle avec cette adaptation vigoureuse des mémoires de Solomon Northup. On est d'abord saisi par la maîtrise de l'écriture, fluide, nuancée, tissant la chronique d'un martyre individuel qui éclaire le collectif et l'universel, du XIXe siècle jusqu'aux États-Unis d'Obama. On est ensuite soufflé par le langage, éloquent mais simple, expressif et discret à la fois, qui confère sans effort apparent un souffle épique à ce tableau d'époque. Celui-ci s'anime sous nos yeux grâce au protagoniste campé dans son point de fuite, Chiwetel Ejiofor. L'acteur, découvert dans DIRTY PRETTY THINGS de Stephen Frears, est parfait dans la peau de cet artiste libre floué et sacrifié, que McQueen évite d'ériger en symbole ou en apôtre de la mauvaise conscience. L'acteur-fétiche du cinéaste, Michael Fassbender (le tyran Epps), et la jeune Lupita Nyong'o (Patsey) sont tout aussi épatants.
Texte : Martin Bilodeau
Par : Alexis Laperle, Sherbrooke
Je ne me souviens plus de toutes, il faudrait je le revoit, sûrement qu'il mérite un (2) car l'équipe de Mediafilm ont rarement tort mais la dernière fois je l'ai vu je pensais plus mettre un (3)
J'attribue à ce film la Cote