É.-U. 2013. Thriller de Steven Soderbergh avec Jude Law, Rooney Mara, Catherine Zeta-Jones. Lorsque sa patiente commet un crime grave sous l'effet d'un antidépresseur qu'il lui avait prescrit, un psychiatre tente de prouver qu'il a été manipulé. Suspense paranoïaque déjouant habilement les attentes du spectateur. Mise en scène efficace et précise. Mouvements de caméra enveloppants et angoissants. Interprètes investis. (sortie en salle: 8 février 2013)
Lorsque sa patiente commet un crime grave sous l'effet d'un antidépresseur qu'il lui avait prescrit, un psychiatre tente de prouver qu'il a été manipulé. Suspense paranoïaque déjouant habilement les attentes du spectateur. Mise en scène efficace et précise. Mouvements de caméra enveloppants et angoissants. Interprètes investis. (sortie en salle: 8 février 2013)
Pour sa troisième collaboration avec le scénariste Scott Z. Burns (THE INFORMANT, CONTAGION) Steven Soderbergh signe un efficace thriller médico-légal qui déjoue habilement les attentes du spectateur. Débutant comme un drame alarmiste sur les dangers des psychotropes et les pratiques douteuses des compagnies pharmaceutiques, le film prend en effet une tout autre tangente à mi-parcours, celle d'un suspense paranoïaque un peu tordu, qui trouve par ailleurs certains échos dans l'actualité judiciaire québécoise récente. Porté par des mouvements de caméras élégants et précis, à la fois enveloppants et angoissants, le récit ménage de nombreuses surprises, mais aussi un coup de théâtre qui risque de faire ricaner quelques spectateurs. Jude Law (CONTAGION, ANNA KARENINA) se donne à fond en praticien ambitieux dépassé par les événements, et Rooney Mara (THE GIRL WITH THE DRAGON TATTOO) confère les nuances voulues à son personnage complexe. Si Soderbergh dit vrai en déclarant que SIDE EFFECTS sera son dernier film pour le cinéma, il quittera le septième art sur une note plus qu'honorable, toutefois loin des points d'orgue que furent TRAFFIC, OCEAN'S ELEVEN et CHE.
Texte : Louis-Paul Rioux