Can. 2013. Drame de Frédérick Pelletier avec Issaka Sawadogo, Chloé Bourgeois, Yassine Fadel. En attendant que son cargo soit réparé au chantier maritime de Lévis, un mécanicien ivoirien, blâmé à tort pour l'avarie, est logé chez une mère célibataire. Oeuvre sincère, un brin fataliste, en prise sur le monde contemporain. Relation entre les protagonistes insuffisamment nourrie. Mise en scène contrôlée. I. Sawadogo habité. C. Bourgeois très juste. (sortie en salle: 6 décembre 2013)
En attendant que son cargo soit réparé au chantier maritime de Lévis, un mécanicien ivoirien, blâmé à tort pour l'avarie, est logé chez une mère célibataire. Oeuvre sincère, un brin fataliste, en prise sur le monde contemporain. Relation entre les protagonistes insuffisamment nourrie. Mise en scène contrôlée. I. Sawadogo habité. C. Bourgeois très juste. (sortie en salle: 6 décembre 2013)
L'impuissance de marins exploités, la précarité des mères célibataires, la morosité d'une petite ville menacée par la fermeture de son chantier maritime sont illustrées avec force dans ce premier long métrage de Frédérick Pelletier ("L'Air de rien"). Cela dit, la relation entre les deux protagonistes, bien que décrite de manière subtile et délicate, aurait gagné à être davantage nourrie. Par ailleurs, la conclusion verse dans un certain fatalisme - que n'aurait pas renié Zola -, en contradiction partielle avec les données initiales du récit, surtout celles concernant l'attitude de l'inspecteur. Ce sont cependant de légers bémols pour une oeuvre sincère, en prise sur le monde contemporain, dont la mise en scène, très contrôlée, augure fort bien pour la suite de la carrière de Pelletier. Lequel dirige ses interprètes d'une main sûre. Doté d'une présence à l'écran peu commune, Issaka Sawadogo habite entièrement son personnage, aux côtés de la très juste Chloé Bourgeois (TOUT EST PARFAIT).
Texte : Louis-Paul Rioux
Gérard Grugeau - 24 Images
Grâce à la présence charismatique de ses deux comédiens principaux (Issaka Sawadogo et Chloé Bourgeois), le cinéaste instaure et maintient une rare qualité d'émotion, comme dans la séquence de la déneigeuse.
Éric Moreault - Le Soleil
(...) DIEGO STAR aurait gagné en impact s'il avait été visuellement plus lyrique. Ce drame poignant est toutefois bien servi par ses deux acteurs, qui sont d'un naturel renversant.
François Lévesque - Le Devoir
Il est des grâces que capte la caméra sensible de Frédérick Pelletier, tel le passage d’une déneigeuse, la nuit. (...) Le cinéaste parvient à extraire la magie de l’instant parce qu’il laisse à celle-ci le temps de se déployer.
Manon Dumais - Voir
Drame social déchirant tourné avec une sobriété exemplaire et un sens de l’image indéniable, DIEGO STAR n’est pas sans rappeler l’univers des frères Dardenne par sa fine réflexion sur l’injustice.
Chloé Bourgeois - Voir
"Au début, on m’avait donné un manteau plus chaud; (...) ça ne marchait pas. (...) Je voulais que les gens aient froid dans le cinéma, qu’ils comprennent que Fanny est à bout quand elle rentre chez elle."
Marc-André Lussier - La Presse
Empruntant une approche très fine, Frédérick Pelletier (...) propose un «film d'hiver» magnifique. (...) Face à [Issaka Sawadogo], Chloé Bourgeois (...) propose aussi une composition sensible et nuancée.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
Le spectateur, tout comme Traoré, se retrouve devant une situation sans issue, ce qui donne toute sa force au film, qui par ailleurs illustre fort bien l'hiver québécois au quotidien.
Frédérick Pelletier - Métro
"J’ai rencontré beaucoup de marins avec qui j’ai échangé, et tout ce qui se passe autour des marins dans le film, ça vient de discussions que j’ai eues avec eux. (...) Il y a des trucs que j’ai gardés textuellement."