É.-U. 2013. Drame biographique de Jean-Marc Vallée avec Matthew McConaughey, Jared Leto, Jennifer Garner. En 1986 au Texas, un électricien homophobe atteint du sida vend à la communauté gaie des médicaments non approuvés aux États-Unis, avec l'aide d'un travesti toxicomane. Évocation sensible et vigoureuse du parcours atypique de Ron Woodroof. Mise en scène fluide, précise et expressive. Performance puissante et colorée de M. McConaughey. (sortie en salle: 1 novembre 2013)
En 1986 au Texas, un électricien homophobe atteint du sida vend à la communauté gaie des médicaments non approuvés aux États-Unis, avec l'aide d'un travesti toxicomane. Évocation sensible et vigoureuse du parcours atypique de Ron Woodroof. Mise en scène fluide, précise et expressive. Performance puissante et colorée de M. McConaughey. (sortie en salle: 1 novembre 2013)
Pour son premier film aux États-Unis, le réalisateur de C.R.A.Z.Y. reprend avec aplomb le thème de l'homophobie et de la discrimination dans cette évocation sensible, vigoureuse et jamais sentimentale du parcours atypique d'un champion des droits des sidéens. Ce macho arrogant et menteur, baiseur compulsif ostracisé par les siens après que son état de santé eut été révélé, en vient à devenir attachant, jusque dans ses failles, grâce à la performance puissante et colorée de Matthew McConaughey. Lequel a perdu plus de quarante livres afin de pouvoir l'incarner avec davantage d'authenticité. À ses côtés, Jared Leto, lui aussi émacié, est fort émouvant dans un rôle qui aurait pu sombrer dans la caricature. Tournant le dos aux coquetteries stylistiques de CAFÉ DE FLORE, Jean-Marc Vallée signe une mise en scène fluide, précise, reposant sur une utilisation expressive mais jamais clinquante de la caméra à l'épaule. Seul bémol: le personnage de l'immunologiste, campé sur un mode empathique par Jennifer Garner, peine à trouver sa place dans le récit.
Texte : Louis-Paul Rioux
Peter Debruge - Variety
Although shot on a (...) tight budget, the film convincingly re-creates the period via a gritty widescreen look. (...) The handheld shooting style is never so unsteady as to distract, but instead lends an almost subliminal authenticity.
Manon Dumais - Voir
(...) Woodroof n’est pas un personnage aimable, mais grâce au charisme de Matthew McConaughey, qui s’est livré à un régime draconien afin d’incarner ce courageux combattant, on éprouve bientôt de la compassion pour lui.
Marc-André Lussier - La Presse
McConaughey (...) parvient à faire valoir l'humanité de son personnage (...) sans ne jamais rien appuyer. Il mérite tous les éloges. Face à lui, Jared Leto offre une composition nuancée, malgré le caractère plus flamboyant du rôle.
Jean-Marc Vallée - 24 Heures
"On plonge, on plonge! À 25 jours de tournage, sans équipe électrique, sans équipe de machinistes, pas d'éclairage, caméra à l'épaule, etc., tout cela nous donne une liberté et cela nous permet de tourner un peu plus que ce qu'on fait habituellement quand on a de l'éclairage."
Par : Jason Plante, Gatineau
QUI n'as pas eu une larme à la mort de Ray-on? QUI n'as pas envie de gueuler contre un système homophobe, politiquement et pharmacétique muet et aveugle? QUI n'as pas trouvé Jared Leto et Matthew McConaughey (Qui a perdu quelques kilos pour le role, semble-t-il...) expressifs et leur coeur mis en valeur par la caméra de Jean-Marc Vallée???
J'attribue à ce film la Cote