Fr. 2013. Comédie fantaisiste de Sylvain Chomet avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Lafont. Grâce aux pouvoirs magiques de la tisane d'une voisine musicothérapeute, un pianiste muet fait remonter à sa mémoire les traumatismes de son enfance. Apologie amusante de la psychanalyse. Univers coloré au charme suranné. Réalisation soignée. Interprétation attachante de G. Gouix dans un double rôle. (sortie en salle: 23 mai 2014)
Grâce aux pouvoirs magiques de la tisane d'une voisine musicothérapeute, un pianiste muet fait remonter à sa mémoire les traumatismes de son enfance. Apologie amusante de la psychanalyse. Univers coloré au charme suranné. Réalisation soignée. Interprétation attachante de G. Gouix dans un double rôle. (sortie en salle: 23 mai 2014)
En passant de l'animation aux prises de vues réelles, Sylvain Chomet (LES TRIPLETTES DE BELLEVILLE, L'ILLUSIONNISTE) a su préserver l'essence de son univers coloré au charme suranné. De fait, ATTILA MARCEL mise sur une direction artistique aux allures résolument bédéesques. Et afin d'illustrer l'univers de ce pianiste, pétrifié dans le temps depuis 30 ans, le cinéaste a privilégié une mise en scène statique. Tandis que lors des retours en arrière, la caméra bouge davantage et les clins d'oeil ludiques se font plus nombreux. D'un humour décalé plus bon enfant que subversif, malgré les allusions à peine voilées au LSD, cette apologie amusante de la psychanalyse, qui rend également un hommage explicite à l'oeuvre de Proust, repose sur un scénario toutefois trop mince pour ravir complètement le spectateur. Alors que le soin apporté aux costumes, accessoires et décors menace de transformer le tout en un objet kitsch, froid et rigide, ATTILA MARCEL s'humanise grâce à Guillaume Gouix, attachant mélange entre Lino Ventura, Charlie Chaplin et Buster Keaton, qui incarne avec un égal bonheur le protagoniste et son père.
Texte : Manon Dumais
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comment (pt)
J'attribue à ce film la Cote
Sylvain Chomet - Métro
"Entre les deux tantes, Bernadette Lafont et Hélène Vincent, le courant passait tellement bien que je leur ait écrit une scène pour qu'elles puissent lâcher leur fou, celle de la plage à Trouville où elles sont saoules! C'était parfait."
Cécile Mury - Télérama
ATTILA MARCEL n'est pas un film, c'est une interminable et statique visite de courtoisie chez deux vieilles dames flippantes et leur grand gourdiflot de neveu. (...) [en transportant] son univers dans un cinéma en prises de vues réelles, quelque chose d'essentiel [s'est perdu]: la poésie.
Guillemette Odicino - Télérama
Dans le rôle de Paul, Guillaume Gouix réussit une composition minimaliste et graphique: une étonnante touche à la Sempé. (...) le film a le goût des cerises à l'eau-de-vie dont raffolent les tantines: doux et fort, avec une pointe aigrelette.
Noémie Luciani - Le Monde
Réalisateur (...) de L'ILLUSIONNISTE, Sylvain Chomet a choisi (...) de passer de l'animation à la prise de vue réelle. D'une technique à l'autre, son imagination fertile ne se tarit pas, et ATTILA MARCEL fourmille d'idées, éphémères ou directrices, drôles (...) ou attendrissantes.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Oui (...) un rabotage d'une dizaine de minutes aurait été bienvenu. Et pourtant, ce premier long-métrage tourné avec des acteurs en chair et en os par un as de l'animation, Sylvain Chomet, (...) est un total coup de cœur. C'est du sourire et de l'émotion en barre.
Stéphane Dreyfus - La Croix
Dans cette comédie douce-amère pleine de fantaisie, le «kitsch» des scènes de comédie musicale alterne avec les couleurs acidulées des «thérapies» par les plantes de la formidable Madame Proust. Anne Le Ny, actrice (...) savoureuse, trouve ici un personnage sur mesure.
Jean Roy - L'Humanité
Nous sommes là en pleine féerie, en plein conte de fées. (...) Les décors et costumes, les dominantes pastel de la lumière sont à l’avenant, faisant (...) de cette fiction une continuité évidente des films dessinés précédemment par Sylvain Chomet.
Sylvain Chomet - Le Journal de Montréal
"Pour le rôle de Paul, (...) nous avions sélectionné quatre jeunes comédiens et je leur avais fait réciter un texte. (...) ensuite, on leur passait ce qu'ils venaient de lire et leur demandais d'illustrer cela sans paroles. (...) Guillaume n'a absolument rien fait! (...) je me suis dit que tout était là!"
Par : Jason Plante, Gatineau
En prises de vues reelles, je ne pouvais pas manquer cette oeuvre de Sylvain Chomet, francais a ses heures... Si bien, que j'ai aime, cette charmante histoire de cette vieille vendant du the magique a ce "charcater" muet devenu pour le film. La premiere idee est bonne... et... FERMEZ-LA; C'EST UN SECRET!!!
J'attribue à ce film la Cote