Fr. 2013. Comédie dramatique de Jean-Jacques Zilbermann avec Julie Depardieu, Johanna Ter Steege, Suzanne Clément. En 1962, trois survivantes d'Auschwitz, qui s'étaient perdues de vue depuis la fin de la guerre, se retrouvent dans une station balnéaire du nord de la France. Récit sincère mais anecdotique et superficiel, inspiré de l'histoire de la mère du réalisateur. Tension dramatique faible. Réalisation appliquée. Interprètes de talent. (sortie en salle: 20 mai 2016)
En 1962, trois survivantes d'Auschwitz, qui s'étaient perdues de vue depuis la fin de la guerre, se retrouvent dans une station balnéaire du nord de la France. Récit sincère mais anecdotique et superficiel, inspiré de l'histoire de la mère du réalisateur. Tension dramatique faible. Réalisation appliquée. Interprètes de talent. (sortie en salle: 20 mai 2016)
Les meilleures intentions donnent rarement naissance à des oeuvres mémorables. Ce film de Jean-Jacques Zilbermann (sorti en France en 2014) en est une autre illustration. En voulant rendre hommage à sa mère et aux autres survivants de l'Holocauste, sous l'angle plutôt inédit du difficile retour au quotidien, le réalisateur de L'HOMME EST UNE FEMME COMME LES AUTRES offre un récit certes sincère, mais anecdotique et superficiel, dénué de fil conducteur puissant et de réelle tension dramatique. Entre visites joyeuses à la plage et révélations douloureuses, il y a peu de différences de relief dans la mise en scène appliquée, quasi scolaire, de Zilbermann. Lequel abuse en outre d'une musique sirupeuse, qui devient vite assommante pour le spectateur. Si la chimie au sein du trio féminin n'est pas toujours palpable, chacune des comédiennes trouve matière à briller, particulièrement Julie Depardieu.
Texte : Bruno Dufort
Mathieu Macheret - Le Monde
(...) par son attachement servile à un scénario qui collectionne chronologiquement, scène après scène, les moments forts et passages obligés, (...) À LA VIE reste arrimé à une indécrottable linéarité qui aplanit tout et rend presque insensible le passage du temps. (...) La seule vie d'À LA VIE, c'est Suzanne Clément, (...) sublime en toutes circonstances.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
(...) le résultat est inversement proportionnel à l'intensité du sujet. La complicité des trois femmes, leur parenthèse réenchantée, leurs chamailleries éphémères, l'état de leur vie amoureuse ne débouchent que sur un chapelet d'émotions effleurées qui provoquent un ennui flottant.
Samuel Douhaire - Télérama
Baptiste Thion - Le Journal du dimanche
Son film pétille d'insouciance. (...) L'ambiance colorée des sixties contraste avec le lourd passé de ces femmes, (...) interprétées avec finesse par Julie Depardieu, Johanna ter Steege et Suzanne Clément. Le film peine, hélas, à s'élever à la hauteur des événements dont il s'inspire, trop pudique à l'écriture, le caractère illustratif de la mise en scène n'en paraît que plus plaqué.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Pour ancrer son récit dans une réalité historique tangible, [Zilbermann] ouvre son long métrage sur les dernières heures passées dans le camp et reconstitue de manière impressionnante (...) son évacuation et la Marche de la mort. Avec le même souci appliqué, parfois trop consciencieux, (...) il fait revivre le Paris d’après-guerre.