Can. 2012. Drame psychologique de Emanuel Hoss-Desmarais avec Thomas Haden Church, Marc Labrèche, Vincent Hoss-Desmarais. Après avoir tué accidentellement un homme avec sa déneigeuse, un Québécois d'origine texane se cache en forêt, où il se remémore les circonstances de sa rencontre avec sa victime. Exercice de style intrigant mais plutôt mince sur le thème de la culpabilité. Récit bien construit, carburant à l'humour noir. Réalisation expressive. T. Haden Church robuste et habité. (sortie en salle: 24 janvier 2014)
Après avoir tué accidentellement un homme avec sa déneigeuse, un Québécois d'origine texane se cache en forêt, où il se remémore les circonstances de sa rencontre avec sa victime. Exercice de style intrigant mais plutôt mince sur le thème de la culpabilité. Récit bien construit, carburant à l'humour noir. Réalisation expressive. T. Haden Church robuste et habité. (sortie en salle: 24 janvier 2014)
Formé à l'école de la publicité, Emanuel Hoss-Desmarais livre avec ce premier long métrage un exercice de style intrigant mais plutôt mince sur le thème de la culpabilité. Carburant à l'humour noir, raconté à l'aide de retours en arrière fluides, le récit évoque par moments le FARGO des frères Coen, avec ses paysages enneigés à perte de vue et ses cadavres dont on ne sait trop comment se débarrasser. La mise en scène tendue exploite du reste fort habilement ce contexte hivernal, tout en conférant une présence inquiétante à la déneigeuse, à la fois abri salutaire et redoutable engin de mort. Dans la peau d'un expatrié victime de sa bienveillance et doté d'une imagination foisonnante, Thomas Haden Church (SIDEWAYS, SPIDER-MAN 3) offre une performance robuste et habitée, face à un Marc Labrèche en forme dans un rôle secondaire bref mais bien dessiné. Le contexte bilingue du tournage ajoute à la singularité de cette production au sein de la cinématographie québécoise.
Texte : Louis-Paul Rioux