Tout ce que tu possèdes
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L'avis de Mediafilm
Le Québécois Bernard Émond (20H17 RUE DARLING, LA NEUVAINE, LA DONATION) poursuit avec constance et opiniâtreté son dialogue avec ses contemporains à travers ce nouvel opus sur les thèmes de l'héritage et la responsabilité de la transmission. Le paysage de la ville de Québec, lieu de mémoire vivant dont le profil ouvrier est très bien mis en valeur par la caméra de Sara Mishara (ROMEO ONZE), semble ici refléter la pensée du cinéaste qui, comme les poèmes d'Edward Stachura traduits par son personnage et la très belle musique de Robert Marcel Lepage, évoque une sorte de mélancolie lucide. Au nom d'une pureté admirée chez Ozu et Dreyer, Émond s'impose toutefois une grammaire d'austérité un peu décalée. Ainsi, les dialogues rares, au ton littéraire, la mise en scène étudiée, l'interprétation tout en retenue, stoppent parfois le film dans son mouvement. La composition un peu étouffée d'un Patrick Drolet très habité trouve son rythme et sa respiration dans les scènes qui l'opposent à la jeune Willa Ferland-Tanguay, une agréable découverte.
Synopsis
Pierre Leduc, chargé de cours en littérature à l'université Laval, traducteur à ses heures d'un poète découvert lors d'un récent séjour d'études en Pologne, a construit sa vie de solitaire autour des livres, des mots et du silence. Découragé par l'inculture de ses étudiants, il a déjà pris la décision de quitter son emploi lorsque son père, magnat de l'immobilier, lui annonce qu'il est atteint d'un cancer incurable et qu'il prévoit lui léguer sa fortune. Pierre refuse tout net pareil héritage obtenu de façon douteuse, et se replie sur lui-même. C'est alors qu'Adèle, une adolescente convaincue à raison d'être sa fille, sonne à sa porte. Confronté à sa lâcheté qui l'avait fait autrefois abandonner sa petite amie enceinte, Pierre nie tout. Mais la réalité le rattrape, sous l'impulsion d'Adèle, qui réclame un père dans sa vie, et de son propre père, qui voyant sa fin approcher, lui fait visiter la maison de son enfance, dans le Bas-St-Laurent. (sortie en salle le 2 novembre 2012)
Année
2012Genre
Drame psychologiqueDurée
92 min.Origine
CanadaBande-annonce (FR)
Extrait (FR)
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Bande-annonce (EN)
Bandes-annonces
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Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2012
Durée
92 min.
Réalisation
Scénario
Photographie
Musique
Montage
Pays
Canada
Québec
Distribution
Les Films Séville
Interprètes
Production