É.-U. 2012. Comédie fantaisiste de Tim Burton avec Johnny Depp, Eva Green, Michelle Pfeiffer. Transformé en vampire au XVIIIe siècle par une sorcière à qui il avait brisé le coeur, un riche marchand revient en 1972 au moment où l'intrigante s'apprête à ruiner ses descendants. Adaptation somptueuse d'une série télévisée des années 1960. Récit mince à l'humour faiblard. Réalisation de métier. Quelques baisses de régimes. J. Depp réjouissant. E. Green percutante et sexy. (sortie en salle: 11 mai 2012)
Transformé en vampire au XVIIIe siècle par une sorcière à qui il avait brisé le coeur, un riche marchand revient en 1972 au moment où l'intrigante s'apprête à ruiner ses descendants. Adaptation somptueuse d'une série télévisée des années 1960. Récit mince à l'humour faiblard. Réalisation de métier. Quelques baisses de régimes. J. Depp réjouissant. E. Green percutante et sexy. (sortie en salle: 11 mai 2012)
Pour sa huitième collaboration avec Tim Burton (en comptant sa performance vocale dans CORPSE BRIDE), Johnny Depp épate par son jeu pince-sans-rire et sa posture délicieusement anachronique de dandy précieux brutalement plongé au coeur des années "peace and love", dans cette adaptation somptueuse d'une série télévisée créée en 1966. Mais si le film débute en lion, dans le style gothique angoissant qui a fait la renommée du réalisateur de SLEEPY HOLLOW, il accuse par la suite une sévère baisse de régime. Laquelle met en évidence la minceur d'un récit à l'humour faiblard, qui réserve peu de réelles surprises. Les idées insolites sont pourtant légion, mais si plusieurs portent fruit, d'autres font long feu, comme une apparition à un bal moderne du chanteur de rock macabre Alice Cooper, ou une brève intervention d'un loup-garou plaquée à la va-vite dans l'intrigue. En revanche, le dénouement, très spectaculaire quoiqu'un brin étiré, ravive l'intérêt. Aux côtés de Depp, Eva Green (CASINO ROYALE) s'impose par son jeu percutant et sexy, en plus d'arborer en fin de course un maquillage très élaboré, d'une touchante poésie.
Texte : Louis-Paul Rioux
Alain Lorfèvre - La Libre Belgique
Contrôlant son acteur fétiche comme jamais, [Burton] évite à Depp de cabotiner (...). Le réalisateur l’entoure de seconds rôles si consistants qu’on est presque frustré de les voir si peu: on eût aimé passer plus de temps avec Michelle Pfeiffer, matriarche combative.
Julien Gester - Libération
(...) la forme de ce OMBRES ET TÉNÈBRES accède à une ampleur inespérée dans un dernier acte, où la magie burtonienne opère (...) à plein, lorsqu’il dévoile en chacun de ses protagonistes une profondeur fantasmagorique inentamée par le récit, qui en irradie soudain la plastique.
Jacques Mandelbaum - Le Monde
Si cette sombre fantaisie (...) fait un honnête divertissement (...), on reste toutefois sur sa faim. C'est que l'alliance de l'horreur et de l'humour est chose délicate, et qu'en ce domaine la formule burlesque du BAL DES VAMPIRES (...) de (...) Polanski reste indétrônable.
Cécile Mury - Télérama
OMBRES ET TÉNÈBRES est une franche comédie, une parodie affectueuse où l'hommage aux films fantastiques de Roger Corman, notamment, est aveuglant. Burton s'adonne même à de vraies séquences burlesques (...). C'est constamment drôle, pimpant, caustique.
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) Burton se fait ici plaisir en emmenant ses deux acteurs fétiches dans une histoire délirante, mêlant les registres (…), multipliant les clins d’œil (...). Tout cela est très décalé, volontairement outrancier, souvent drôle, (...) plus profond qu’on ne pourrait l’imaginer.
Éric Libiot - L'Express
OMBRES ET TÉNÈBRES, qui revisite l'univers burtonien avec drôlerie et autodérision, salue Georges Méliès davantage que James Cameron. Tim Burton reste un artisan génial (...) et un styliste brillant (une de ses plus belles mises en scène).
Alain Grasset - Le Parisien
L’occasion pour Burton de parodier les histoires d’une famille et de ses démons, à coups d’effets spéciaux efficaces. Son film, jubilatoire, pas trop saignant, est un véritable petit bijou d’humour noir, avec Eva Green blondissime et sexy en diable, absolument convaincante.