Can. 2012. Documentaire de Philippe Lesage . Le temps d'un été, deux finissantes de la même école secondaire traversent une période de transition entre l'adolescence et l'âge adulte. Objet de cinéma antispectaculaire mais d'une beauté fringante. Pari non narratif poussé jusqu'à l'abstraction. Compositions visuelles fascinantes. Belles envolées musicales. (sortie en salle: 10 mai 2013)
Le temps d'un été, deux finissantes de la même école secondaire traversent une période de transition entre l'adolescence et l'âge adulte. Objet de cinéma antispectaculaire mais d'une beauté fringante. Pari non narratif poussé jusqu'à l'abstraction. Compositions visuelles fascinantes. Belles envolées musicales. (sortie en salle: 10 mai 2013)
Dans la continuité de CE COEUR QUI BAT, qu'il avait tourné dans un hôpital montréalais, Philippe Lesage livre un objet de cinéma d'une beauté fringante mais sans fil narratif, qui pousse à l'extrême, voire jusqu'à l'abstraction, son pari de contemplation. Introduit dans ce milieu codé par une des participantes de son film précédent, le cinéaste collectionne patiemment les instants de grâce, pour les assembler dans une proposition antispectaculaire dont la monotonie est rompue ici et là par d'épatantes envolées musicales (Ravel, Albinoni, Brian Eno). La grande qualité technique de la production - marquée par des compositions visuelles fascinantes et un sens aigu du climat -, ainsi que le naturel des participants filmés sur le vif, apportent au film un bienvenu supplément d'âme.
Texte : Martin Bilodeau