Can. 2012. Drame psychologique de Simon Galiero avec Micheline Bernard, Louis Sincennes, Marc Fournier. Retraitée de la société qu'elle dirigeait avec son ex-mari, une quinquagénaire revient vivre dans le quartier de son enfance, où elle est initiée au poker par un voisin de palier. Oeuvre lucide à l'humeur maussade inspirée de l'air du temps. Écriture précise. Mise en scène minimaliste. M. Bernard très juste. (sortie en salle: 14 décembre 2012)
Retraitée de la société qu'elle dirigeait avec son ex-mari, une quinquagénaire revient vivre dans le quartier de son enfance, où elle est initiée au poker par un voisin de palier. Oeuvre lucide à l'humeur maussade inspirée de l'air du temps. Écriture précise. Mise en scène minimaliste. M. Bernard très juste. (sortie en salle: 14 décembre 2012)
S'il n'est pas dépourvu de maladresses, et ouvre le bal avec une scène passablement ratée, ce second long métrage de Simon Galiero (NUAGES SUR LA VILLE) comporte aussi son lot de moments forts. Ceux-ci sont imputables en premier lieu à une écriture précise, qui échafaude son récit au moyen de micro-événements et qui, au-delà de quelques dialogues trop manifestement explicatifs, ne s'encombre pas de psychologie inutile. Dans le même ordre d'idées, la mise en scène minimaliste forge un climat enveloppant, quasi insolite. Galiero oppose ici deux mondes - celui, privilégié et hypocrite, d'où s'extirpe son héroïne, et celui, ouvrier et animal, où elle reconstruit son identité - en soulignant tant leurs différences que leurs ressemblances, sans démoniser l'un ou idéaliser l'autre. LA MISE À L'AVEUGLE, cela dit, n'est pas un film d'espoir. C'est au contraire une oeuvre lucide à l'humeur maussade respirée dans l'air du temps. Sa réussite tient beaucoup à la forte présence de Micheline Bernard, très juste dans la peau d'une femme de chiffres essuyant l'ardoise de son passé.
Texte : Martin Bilodeau
Marc-André Lussier - La Presse
Des dialogues contenant des pointes d'humour acerbes (...) ponctuent un récit (...) dramatique. Les noms de Carle et de Forcier ont déjà été avancés pour évoquer la façon qu'a Galiero d'intégrer une faune pittoresque dans un contexte réaliste.
Éric Moreault - Le Soleil
(...) qui a le goût d'aller s'enfermer dans une salle pendant presque une heure et demie pour voir des personnages tous plus déprimants les uns que les autres? (...) S'il n'y avait que ça. Le scénario est mal ficelé (...) [et] contient (...) son lot d'invraisemblances.
Maxime Demers - Le Journal de Montréal
[Micheline Bernard] livre une performance touchante et pleine de nuances (...). Autour d'elle, Simon Galiero a concocté une galerie de personnages colorés et attachants (...). Le film mélange, avec finesse, poésie et réalisme.
Manon Dumais - Voir
Porté par une faune pittoresque (...), laquelle évoque avec bonheur l’univers des Gilles Carle et André Forcier, [le film] de Simon Galiero s’avère un émouvant et nuancé portrait de femme doublé d’une savoureuse peinture de milieu.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Avec une patiente et judicieuse économie de moyens (...), le cinéaste explore (...) des questions universelles. Par la justesse du ton, la vigueur de l’écriture et la force tranquille de Micheline Bernard, [Galiero] atteint son but.
Charles-Henri Ramond - Séquences
Il y a des couleurs à la André Forcier (...) dans le regard empreint d'humour et de tendresse porté par l'auteur sur ses personnages. Ce clin d'oeil à un cinéma populaire québécois désormais oublié renforce l'originalité du film.
Jean-François Hamel - Ciné-Bulles
[Galiero] a (...) un indéniable talent pour l'écriture de dialogues parvenant à extraire avec intelligence, sans jamais tomber dans la caricature, la nature profonde des milieux plus ou moins défavorisés dont il brosse le tableau.
Gérard Grugeau - 24 Images
Réalisé avec un budget modeste, LA MISE À L'AVEUGLE repose sur une économie de moyens qui sert bien son propos. (...) le cinéaste (...) reste au plus près des émotions de ses personnages, d'où la grande vérité humaine qui se dégage [du film].