É.-U. 2012. Drame historique de Sacha Gervasi avec Anthony Hopkins, Helen Mirren, Scarlett Johansson. Pendant le tournage de "Psycho", Alfred Hitchcock vit des moments tendus avec son épouse Alma Reville, qui participe en parallèle à l'adaptation du nouveau livre d'un ami scénariste. Évocation fidèle et un brin goguenarde d'un moment marquant dans l'histoire du cinéma. Scénario anecdotique, ponctué d'envolées oniriques angoissantes. Reconstitution d'époque soignée. A. Hopkins impérial. (sortie en salle: 30 novembre 2012)
Pendant le tournage de "Psycho", Alfred Hitchcock vit des moments tendus avec son épouse Alma Reville, qui participe en parallèle à l'adaptation du nouveau livre d'un ami scénariste. Évocation fidèle et un brin goguenarde d'un moment marquant dans l'histoire du cinéma. Scénario anecdotique, ponctué d'envolées oniriques angoissantes. Reconstitution d'époque soignée. A. Hopkins impérial. (sortie en salle: 30 novembre 2012)
Coscénariste du TERMINAL de Spielberg et réalisateur du documentaire rock ANVIL: THE STORY OF ANVIL, Sacha Gervasi change complètement de registre avec cette évocation fidèle et un brin goguenarde des événements survenus durant le tournage d'un film qui a marqué l'histoire et l'industrie du cinéma. Bien qu'anecdotique, le scénario réserve de jouissifs clins d'oeil au spectateur invité à pénétrer dans la psyché tourmentée d'Hitchcock, un créateur réprimé, voyeur et obsessionnel, qui partage beaucoup de traits avec le personnage du meurtrier Norman Bates. Saluons en outre la qualité de la reconstitution d'époque et le soin apporté aux maquillages, perruques et costumes. Du coup, Scarlett Johansson campe une convaincante Janet Leigh, aux côtés d'un James D'Arcy (CLOUD ATLAS) hallucinant de ressemblance avec son modèle Anthony Perkins. Et sous ses lourdes prothèses, Anthony Hopkins compose un Hitchcock impérial quoiqu'un peu guindé, avec un beau mélange de flegme britannique, d'humour, de cruauté égocentrique et de vulnérabilité. Helen Mirren incarne avec aplomb l'indispensable Alma.
Texte : Louis-Paul Rioux