G.-B. 2011. Drame sentimental de Simon Curtis avec Eddie Redmayne, Michelle Williams, Kenneth Branagh. En 1956, au cours du tournage en Angleterre du film "The Prince and the Showgirl" de Laurence Olivier, Marilyn Monroe s'épanche auprès d'un jeune assistant qui a su comprendre sa détresse. Adaptation soignée de deux livres de Colin Clark. Récit anecdotique et chiche en révélations. Répliques caustiques. Reconstitution d'époque crédible. M. Williams éblouissante. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
En 1956, au cours du tournage en Angleterre du film "The Prince and the Showgirl" de Laurence Olivier, Marilyn Monroe s'épanche auprès d'un jeune assistant qui a su comprendre sa détresse. Adaptation soignée de deux livres de Colin Clark. Récit anecdotique et chiche en révélations. Répliques caustiques. Reconstitution d'époque crédible. M. Williams éblouissante. (sortie en salle: 16 décembre 2011)
La douée Michelle Williams (BLUE VALENTINE) compose une Marilyn attachante, glamour et bouleversante de fragilité dans ce premier film pour le cinéma du Britannique Simon Curtis ("David Copperfield", la série "Five Days"). Son jeu puissant, ainsi que la qualité de la reconstitution d'époque, constituent les points forts de cette adaptation plutôt anecdotique de deux livres de Colin Clark. Ainsi, MY WEEK WITH MARILYN semble historiquement fidèle dans sa façon de raconter la genèse de ce qui allait devenir THE PRINCE AND THE SHOWGIRL, un film aujourd'hui considéré comme mineur dans l'oeuvre de Laurence Olivier. L'évocation de ce tournage tumultueux, marqué par le conflit entre l'aristocratie théâtrale britannique et le "Method Acting" hollywoodien, procure au film ses répliques les plus caustiques. En revanche, le récit laissera sur sa faim le spectateur en quête de révélations significatives sur la star au destin tragique. Aux côtés de Williams, Eddie Redmayne (SAVAGE GRACE) apparaît bien pâlot, malgré son jeu enthousiaste. Kenneth Branagh s'en tire mieux dans le rôle du hautain Olivier, avec qui il partage une certaine ressemblance.
Texte : Louis-Paul Rioux