É.-U. 2011. Drame fantastique de Kenneth Branagh avec Chris Hemsworth, Natalie Portman, Tom Hiddleston. Exilé sur Terre par son père, roi d'un univers parallèle, un dieu nordique s'efforce de retrouver son marteau aux super-pouvoirs, avec l'aide d'une charmante astrophysicienne. Adaptation musclée et spectaculaire d'un "comic book" des années 1960. Mélange réussi de tragédie et de comédie. Quelques longueurs. Réalisation vigoureuse. Interprétation solide. (sortie en salle: 6 mai 2011)
Exilé sur Terre par son père, roi d'un univers parallèle, un dieu nordique s'efforce de retrouver son marteau aux super-pouvoirs, avec l'aide d'une charmante astrophysicienne. Adaptation musclée et spectaculaire d'un "comic book" des années 1960. Mélange réussi de tragédie et de comédie. Quelques longueurs. Réalisation vigoureuse. Interprétation solide. (sortie en salle: 6 mai 2011)
Dans cette adaptation par Kenneth Branagh d'un "comic book" de l'écurie Marvel créé en 1962, on retrouve des motifs shakespeariens chers au réalisateur (trahison, usurpation du pouvoir royal, conflits et secrets familiaux aux conséquences tragiques, etc.) de même que de dures scènes guerrières dignes de son HENRY V. De fait, les séquences se déroulant à Asgard possèdent une gravité et une profondeur assez prenantes, qui contrastent avec celles, plus légères et superficielles, se déroulant dans notre monde. Reste qu'il s'agit pour l'essentiel d'un divertissement musclé et spectaculaire - notamment en ce qui a trait aux ravages causés par le marteau de Thor -, qui s'avère un peu longuet toutefois. Aussi à l'aise dans le drame que la comédie, Chris Hemsworth est solidement épaulé par Anthony Hopkins, plus solennel que jamais en sage mais déterminé Odin. Dans un rôle de savante enamourée malheureusement sous-écrit, Natalie Portman se montre vive et attachante, tandis que Tim Hiddleston joue de façon très nuancée et touchante le frère ennemi du héros.
Texte : Louis-Paul Rioux
Florence Colombani - Le Point
Ce curieux mélange de folklore scandinave et de conte philosophique finit par donner un film étrangement personnel. Kenneth Branagh (...) traite (...) cette histoire comme une réflexion intime sur les dangers d'une réussite trop précoce. Malgré quelques points faibles (notamment l'histoire d'amour parfaitement bâclée), le film est plaisant, et même prenant dès qu'apparaît Anthony Hopkins.
Alex Masson - Le Parisien
L’Anglais [Kenneth Branagh] se tire plutôt bien de cette histoire de demi-dieu viking, tant qu’il reste dans l’espace. Une fois sur notre sol, Thor (...) devient un bellâtre dont le seul superpouvoir est de rendre supernunuche Natalie Portman. Être ou ne pas être un superhéros? Branagh fait une réponse de Normand: son film est spectaculaire mais manque (...) de relief psychologique.
Aurélien Ferenczi - Télérama
(...) au royaume divin, des décors pompiers d'or et de glace abritent des combats en images de synthèse sans intérêt. (...) Difficile de s'intéresser à un personnage aussi monolithique (...) et à une intrigue aussi lointaine: ce n'est pas la Terre qui est menacée, mais la paix céleste entre des dieux en armure que le monothéisme dominant a plongé dans l'oubli.
Olivier Delcroix - Figaro Scope
Même s'il faut passer par les codes de cette mythologie moderne que sont les comic books, il s'agit néanmoins d'une tragédie épique. Kenneth Branagh s'en empare et la restitue avec une ampleur théâtrale et une démesure assumées. (...) D'une mythologie à l'autre, au cœur de cette grosse production calibrée, (...) Branagh a su conserver son propre style sans perdre son âme.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) l'acteur et metteur en scène shakespearien [Kenneth Branagh] livre ce qui restera sans doute comme la plus laborieuse de toutes les versions cinématographiques du panthéon Marvel. Plus lourdingue que HULK, moins drôle que DAREDEVIL, plus macho qu'IRON MAN, moins mûr que SPIDER-MAN, THOR n'est pas de bonne compagnie.
Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien
Voilà enfin qu'arrive sur nos écrans les aventures de Thor, fils du Dieu et roi Odin. On en parlait depuis tant d'année qu'on n'y croyait plus. Et le réalisateur et acteur Kenneth Branagh (Henry IV, Dead Again, etc) a relevé le défi haut la main. Malgré quelques choix artistiques malvenus et autres séquences plombées par une imagerie un brin trop kitch, sa mise en scène éclatante, aidée par des effets spéciaux spectaculaires parvient très rapidement à nous captiver. Le scénario très Shakespearien, ce qui sied parfaitement à monsieur Branagh qui en est un spécialiste, est beaucoup plus subtil que la plupart des films de super héroes de ces dernières années. Les acteurs offrent des performances solides, et Chris Hemsworth incarme à merveille un Thor musculeux et prétentieux. Un bon coup de départ pour la saison des blockbusters.
J'attribue à ce film la Cote