G.-B. 2011. Drame sentimental de Terence Davies avec Rachel Weisz, Tom Hiddleston, Simon Russell Beale. Dans les années 1950 à Londres, une femme suicidaire remonte le fil de ses souvenirs auprès d'un riche mari qu'elle a quitté pour vivre une passion avec un pilote fauché. Exercice de style moderne et personnel en hommage au cinéma d'antan. Mise en scène sophistiquée. Quelques lourdeurs et effets de style appuyés. R. Weisz stupéfiante. (sortie en salle: 13 avril 2012)
Dans les années 1950 à Londres, une femme suicidaire remonte le fil de ses souvenirs auprès d'un riche mari qu'elle a quitté pour vivre une passion avec un pilote fauché. Exercice de style moderne et personnel en hommage au cinéma d'antan. Mise en scène sophistiquée. Quelques lourdeurs et effets de style appuyés. R. Weisz stupéfiante. (sortie en salle: 13 avril 2012)
Cette adaptation de la pièce de Terence Rattigan, déjà portée à l'écran en 1955 par Anatole Litvak, fascine et déconcerte en même temps. La mise en scène raffinée de Terence Davies (DISTANT VOICES, STILL LIVES; THE LONG DAY CLOSES) rappelle par son caractère expressionniste et théâtral le cinéma des années 1950, sans toutefois gommer la signature du cinéaste, qui multiplie ici encore les segments chantés et les lents mouvements d'appareil. À l'inverse, l'emploi sclérosant d'un concerto pour violon de Barber, pour traduire la psyché obsessionnelle de l'héroïne, maintient le spectateur à distance. Tout comme les quelques lourdeurs et effets de style trop calculés qui parsèment un récit déconstruit, quasi onirique, portant sur le prix de la passion et les lâchetés de l'amour. Dans un rôle tenu autrefois par Vivien Leigh, Rachel Weisz est stupéfiante de justesse. Défendant pour leur part des personnages aux antipodes formant la base du triangle amoureux, Tom Hiddleston et Simon Russell Beale sont également excellents.
Texte : Martin Bilodeau
Martin Gignac - Métro
Le film repose presque entièrement sur les épaules de Rachel Weisz, qui y trouve un de ses plus beaux rôles en carrière. (...) Comme ses précédentes oeuvres, THE DEEP BLUE SEA se déroule à une autre époque. De quoi se demander si Terence Davies ne vit pas dans le passé.
Isabelle Hontebeyrie - Le Journal de Montréal
THE DEEP BLUE SEA n'est pas un mauvais film, au contraire. Rachel Weisz y est excellente et (...) Terence Davies filme le tout avec énormément de subtilités et de nuances (...). Mais si, comme moi, vous avez besoin de grandes envolées lyriques, alors il y a des chances pour que [ça] ne vous plaise pas.
Jeff Heinrich - The Gazette
(...) THE DEEP BLUE SEA employs a strong musical motif that’s appropriate to the era it depicts (...). Also similarly, Davies relieves the claustrophobia of the London flat with side trips into the city’s subway and pubs, complete with stagy Cockney singalongs.
Martin Bilodeau - Le Devoir
Terence Davies a (...) opté pour la solution gagnanteen signant une oeuvre, certes imparfaite et parfois un peu surfaite, mais résolument moderne par ses thèmes et son style, qui rend hommage à la pièce de Rattigan écrite en 1952.
Marc-André Lussier - La Presse
Terence Davies illustre cette histoire (...) avec (...) élégance. (...) THE DEEP BLUE SEA bénéficie également de la composition vibrante de Rachel Weisz. Cela dit, l'approche un peu froide que privilégie le cinéaste maintient trop souvent le spectateur à distance.