É.-U. 2011. Drame sentimental de Sarah Polley avec Michelle Williams, Seth Rogen, Luke Kirby. Une jeune Torontoise engoncée dans la routine auprès de son mari se découvre une attirance pour son voisin, un artiste bohème qui lui aussi la désire. Oeuvre douce-amère sur les hésitations amoureuses. Scénario s'étiolant vers la fin. Mise en scène discrètement rétro. Couleurs chatoyantes. Distribution de bon calibre et bien dirigée. (sortie en salle: 29 juin 2012)
Une jeune Torontoise engoncée dans la routine auprès de son mari se découvre une attirance pour son voisin, un artiste bohème qui lui aussi la désire. Oeuvre douce-amère sur les hésitations amoureuses. Scénario s'étiolant vers la fin. Mise en scène discrètement rétro. Couleurs chatoyantes. Distribution de bon calibre et bien dirigée. (sortie en salle: 29 juin 2012)
Après AWAY FROM HER, qui racontait l'attachement inconditionnel d'un vieil homme pour sa femme atteinte de la maladie d'Alzheimer, Sarah Polley se penche dans le doux-amer TAKE THIS WALTZ sur les sentiments flétris d'une jeune Torontoise pour son mari à l'heure où la perspective d'une passion avec un autre se présente à elle. Les parallèles entre les deux oeuvres s'arrêtent là. Dans ce second long métrage aux couleurs chatoyantes et à la mise en scène discrètement rétro, dont le scénario s'étiole au dernier acte, Polley s'intéresse aux hésitations sentimentales, opposant le confort et la familiarité au risque et à l'aventure, le coeur de son héroïne balançant entre ces deux pôles. De fait, rien n'est tranché dans ce triangle amoureux aux angles arrondis par le doute. Pas même le point de vue de la cinéaste, discret et trop hésitant, à l'image de son héroïne, qui semble vouloir tout et son contraire. Celle-ci est incarnée avec force par l'émouvante Michelle Williams (MY WEEK WITH MARILYN), bien secondée par Seth Rogen (FUNNY PEOPLE), épatant dans un contre-emploi, et Luke Kirby (THE SAMARITAN), crédible en prince charmant bohème.
Texte : Martin Bilodeau