Bel. 2011. Drame de Luc Dardenne, Jean-Pierre Dardenne avec Thomas Doret, Cécile de France, Egon Di Mateo. Un garçon placé en foyer d'accueil bénéficie à chaque fin de semaine de l'hospitalité d'une coiffeuse, dans une cité où il tombe sous la coupe d'un petit dealer qui l'initie au crime. Réflexion émouvante sur l'ambivalence des liens filiaux. Approche tendre et chaleureuse. Caméra à l'épaule fluide et énergique. Interprètes justes et retenus. (sortie en salle: 23 décembre 2011)
Un garçon placé en foyer d'accueil bénéficie à chaque fin de semaine de l'hospitalité d'une coiffeuse, dans une cité où il tombe sous la coupe d'un petit dealer qui l'initie au crime. Réflexion émouvante sur l'ambivalence des liens filiaux. Approche tendre et chaleureuse. Caméra à l'épaule fluide et énergique. Interprètes justes et retenus. (sortie en salle: 23 décembre 2011)
Parce qu'il s'intéresse à la force et à l'ambivalence des liens filiaux, naturels ou non, LE GAMIN AU VÉLO s'inscrit dans la lignée thématique tracée par les frères Dardenne depuis ROSETTA. Mais le film innove également en empruntant la forme d'un conte social, révélant chez les frangins belges un visage plus tendre qu'à l'habitude, tandis que la chaleureuse lumière estivale nimbe le récit d'une douceur singulière inédite dans leur oeuvre. Si le refus d'expliquer psychologiquement toutes les motivations des personnages peut parfois laisser le spectateur sur sa faim, cette fable énergique et fluide, tournée caméra à l'épaule, émeut par sa sincérité. Aux côtés de Jérémie Rénier et Olivier Gourmet (ici en caméo), comédiens fétiches des Dardenne, Cécile de France et le jeune Thomas Doret s'invitent dans cet univers si particulier, où ils brillent par leur interprétation très juste.
Texte : Helen Faradji
Christophe Carrière - L'Express
(...) ce GAMIN AU VÉLO n'a pas la puissance émotionnelle du FILS ou celle, vertigineuse, de ROSETTA. On demeure néanmoins épaté par la maîtrise des gestes et du verbe vrais. Pour un peu, on croirait un documentaire. Mais c'est du cinéma.
Samuel Douhaire - Télérama
Leurs films donnent toujours l'impression que le cameraman découvre «en direct» les mouvements de colère des personnages, avant de les accompagner avec un bref temps de retard. Puissance de la mise en scène: cette sensation «sur le vif» repose, en vérité, sur un minutieux travail de répétitions...
Olivier Séguret - Libération
LE GAMIN AU VÉLO, dans sa forme comme dans son fond, est un authentique petit joyau hollywoodien, au sens artisanal et esthétique du terme. Un film dont l’alchimie rappelle celle des fables sociales (...) épiques et politiques à la fois, hautement morales dans leur horlogerie comme dans leur démonstration.
Dominique Widemann - L'Humanité
Jérémie Rénier (...) continue avec les Dardenne les variations des relations filiales dont ils ne cessent de basculer les perspectives (...). Filmé sous une lumière d’été inhabituelle dans leur filmographie, ce GAMIN AU VÉLO élève par l’énergie que son épure libère une résistance à tous les délitements.
Jean-Luc Douin - Le Monde
Sans temps morts, sans psychologie, sans pathos, osant (...) quelques lumineuses envolées musicales, LE GAMIN AU VÉLO suscite une émotion d'autant plus pure qu'elle échappe au discours édifiant. Les armes utilisées par les deux frères sont hitchcockiennes autant qu'(...) humanistes, à l'affût d'une rédemption.