Fr. 2011. Drame biographique de Xavier Durringer avec Denis Podalydès, Florence Pernel, Bernard Le Coq. Au cours de sa longue campagne politique et médiatique pour être élu président de la France au scrutin de 2007, Nicolas Sarkozy voit son épouse et conseillère s'éloigner de lui. Portrait réaliste, lucide, de l'homme d'État français, reposant sur un travail de recherche rigoureux. Nombreuses répliques acides. Réalisation manquant de relief. D. Podalydès criant de vérité. (sortie en salle: 9 septembre 2011)
Au cours de sa longue campagne politique et médiatique pour être élu président de la France au scrutin de 2007, Nicolas Sarkozy voit son épouse et conseillère s'éloigner de lui. Portrait réaliste, lucide, de l'homme d'État français, reposant sur un travail de recherche rigoureux. Nombreuses répliques acides. Réalisation manquant de relief. D. Podalydès criant de vérité. (sortie en salle: 9 septembre 2011)
Xavier Durringer (J'IRAI AU PARADIS CAR L'ENFER EST ICI) brosse de l'actuel président français un portrait réaliste, lucide, qui repose sur un travail de recherche rigoureux. De fait, outre la trivialité de certaines répliques acides et quelques images promotionnelles limite grotesques - et pourtant authentiques -, le ton de la CONQUÊTE demeure sérieux, loin de l'opératique IL DIVO ou de l'éclaté LE CAÏMAN. D'où le caractère détonnant de la musique carnavalesque de Nicola Piovani (INTERVISTA), qui reconduit sans subtilité le cliché de la joute politique vue comme un cirque cruel et cynique. De plus, la réalisation manque de relief, quoiqu'elle parvienne à recréer de façon fort convaincante des moments clés de la vie publique de Sarkozy, tandis que certaines scènes attendues sont escamotées au moyen d'habiles ellipses. Denis Podalydès (HUIT FOIS DEBOUT) est à la fois criant de vérité dans le rôle de l'homme d'État et émouvant dans celui du mari abandonné. Bernard Le Coq compose un Jacques Chirac savoureux, mais pas autant que le Dominique de Villepin jouissif de Samuel Labarthe.
Texte : Louis-Paul Rioux
Manon Dumais - Voir
Hésitant entre le faux documentaire et la télésérie peu ambitieuse, LA CONQUÊTE dépeint de façon douteuse certains politiciens. (...) En résulte une comédie dramatique captivante bien qu’elle nous apprenne peu de l’homme derrière le politicien, la psychologie ayant été mise de côté au profit du spectacle.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Contrairement à son sujet, (...) LA CONQUÊTE appelle un diagnostic nuancé. On sent bien que les auteurs (...) ont cherché à frapper les esprits par quelques répliques destinées à marquer les esprits. (...) Denis Podalydès - à mi-chemin entre l'imitation et l'interprétation -, en fait un véritable protagoniste de cinéma.
Maurice Terrail - Ciné-Feuilles
Toute réserve étant faite, il faut reconnaître la qualité de cette oeuvre originale et le talent des principaux interprètes. (...) La mise en scène, les décors et la musique (...), tout contribue à la qualité de cette "conquête" qui va sans doute conquérir le public de France et de Navarre.
Michel Guilloux - L'Humanité
Le goût du sang de ce petit monde de grands fauves perce sans peine dans la brutalité des mots. Le flot est interrompu par de superbes plans muets (photographie de Gilles Porte) à des moments clés, accompagné des notes de fanfare à l'italienne de Nicola Piavoni.
Arnaud Schwartz - La Croix
(...) le film (...) retrace les différents épisodes qui ponctuèrent les cinq années précédant l'élection (...). Non à la manière d'une banale biographie, mais comme les étapes d'une inexorable marche vers le pouvoir, dans les arrière-cuisines assassines de la vie politique.
Pierre Murat - Télérama
LA CONQUÊTE n'est pas une réflexion politique, un dossier minutieux et sérieux (...). On est plus proche de Paolo Sorrentino et de son récent (...) IL DIVO... En plein western, aussi. (...) Podalydès, génial, est au coeur de la métamorphose: grâce à lui, le monstre (politique) devient un homme (blessé). Un vrai personnage de cinéma...