É.-U. 2011. Drame de Clay Jeter avec Sarah Hagan, Austin Vickers. Dans un paysage rural désolé, une fille de 18 ans et son jeune cousin, hantés par leurs souvenirs d'enfance, passent l'été ensemble, livrés à eux-mêmes. Récit mince, prétexte à une méditation mélancolique et poétique sur les thèmes de la mémoire et de l'enfance. Traitement organique. Interprétation chargée d’émotions.
Dans un paysage rural désolé, une fille de 18 ans et son jeune cousin, hantés par leurs souvenirs d'enfance, passent l'été ensemble, livrés à eux-mêmes. Récit mince, prétexte à une méditation mélancolique et poétique sur les thèmes de la mémoire et de l'enfance. Traitement organique. Interprétation chargée d’émotions.
Avec ce premier long métrage audacieux, sélectionné au Festival du film américain de Deauville en 2011, Clay Jeter explore sur de multiples supports, de la haute définition au grain du 16mm, les thèmes de la mémoire (réelle ou fabriquée), de la nostalgie et de l’enfance. Se refusant à une narration classique, au risque de perdre certains spectateurs dans la confusion, Jeter privilégie un traitement organique, faisant la part belle aux cadrages minutieux, à une bande-son complexe et à des couleurs chaudes, parfois saturées, pour exprimer la poésie cruelle et mélancolique d’un récit plus sombre qu’il en a l’air. Sensible et profond, malgré la simplicité de l’intrigue, le film tire partie de son cadre naturel, chargé d’une atmosphère lourde et mortifère. Au final, souvenirs, objets, nature, êtres: tout semble voué à la même finalité, celle de la disparition. Dans les rôles de Jess et de Moss, les jeunes Sarah Hagan et Austin Vickers livrent des prestations chargées d’émotions.
Texte : Céline Gobert