Turq. 2011. Drame de Nuri Bilge Ceylan avec Muhammet Uzuner, Yilmaz Erdogan, Taner Birsel. Accompagnés du meurtrier, un policier, un procureur et un médecin sillonnent en pleine nuit les steppes d'Anatolie à la recherche de la sépulture de sa victime. Oeuvre sophistiquée s'inspirant des peintres flamands et des écrivains russes. Scénario riche. Climat envoûtant. Interprétation naturelle et juste. (sortie en salle: 9 mars 2012)
Accompagnés du meurtrier, un policier, un procureur et un médecin sillonnent en pleine nuit les steppes d'Anatolie à la recherche de la sépulture de sa victime. Oeuvre sophistiquée s'inspirant des peintres flamands et des écrivains russes. Scénario riche. Climat envoûtant. Interprétation naturelle et juste. (sortie en salle: 9 mars 2012)
Séquences nocturnes magnifiées par de superbes clairs-obscurs. Lumière chaude ciselant les contours à la manière des peintres flamands. Compositions sophistiquées. Au plan visuel, IL ÉTAIT UNE FOIS EN ANATOLIE est une véritable splendeur. Cette oeuvre de maturité s'inscrit par ailleurs dans la continuité des opus poétiques et mélancoliques du réalisateur turc Nuri Bilge Ceylan (UZAK, LES TROIS SINGES). Abstraction faite de quelques longueurs, le parti pris de beauté soutient un récit riche, faisant s'alterner discussions les plus triviales et questionnements les plus profonds. À la manière des grands auteurs russes (Tchekhov, Dostoïevski, etc.), le cinéaste juxtapose le plus petit et le plus grand, faisant du coup naître une réflexion fascinante sur la fragilité de la vie et la complexité de la nature humaine. Philosophique, mystérieux, envoûtant, le film est en outre porté par les interprétations extrêmement justes de ses acteurs, notamment Muhammet Uzuner et Taner Birsel.
Texte : Helen Faradji
Manon Dumais - Voir
Si d’emblée la démarche de Ceylan semble âpre, austère, aride, il s’en détache néanmoins une certaine poésie (...). Dans cet envoûtant passage de la nuit au jour, Ceylan brosse une saisissante réflexion sur le cycle de la vie.
Christophe Carrière - L'Express
Le film aligne de superbes plans, a remporté le Grand Prix à Cannes (...). Mais il dure 2 h 37. 157 minutes. 9 420 secondes. On a eu le temps de les compter, car c'est très, très lent. Voire très, très, très lent.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
(...) regards croisés sur le monde au gré d'étonnantes conversations, qui mêlent le tragique, le bouffon et le réalisme, Ceylan (...) finit (...) par nous accrocher et nous entraîner dans un climat onirique et dans les tourments de cette humanité réunie.
Pierre Murat - Télérama
Du Beckett? On n'en est pas loin (...) quand, le corps (...) enfin déniché, s'instaure un absurde léger. (...) Mais de ce film contemplatif et doux, tout empreint d'un amour infini pour l'âme humaine, c'est le nom de Tchekhov qui affleure.
Marc Semo - Libération
(...) IL ÉTAIT UNE FOIS EN ANATOLIE est le film le plus ambitieux, le plus abouti et (...) le plus envoûtant de cet ex-ingénieur fasciné depuis toujours par le mysticisme du cinéaste russe Andreï Tarkovski.
Thomas Sotinel - Le Monde
(...) entre ennui et désorientation, Nuri Bilge Ceylan, (....) directeur de votre conscience, vous amènera jusqu'à une aube faite de révélations et de regrets, qui laisse aussi bouleversé et inquiet que la dernière page des Frères Karamazov.