Qué. 2011. Comédie de Kevin Tierney avec Pascale Bussières, Gavin Crawford, Fred Ewanuick. Durant deux semaines, divers anglophones canadiens et étrangers participent à un programme d'immersion française dans un village du Saguenay. Potentiel comique et satirique gâchés. Humour débile et clichés d'un autre âge. Mise en scène dépourvue de sens artistique. Interprétation lourdement caricaturale. (sortie en salle: 7 octobre 2011)
Durant deux semaines, divers anglophones canadiens et étrangers participent à un programme d'immersion française dans un village du Saguenay. Potentiel comique et satirique gâchés. Humour débile et clichés d'un autre âge. Mise en scène dépourvue de sens artistique. Interprétation lourdement caricaturale. (sortie en salle: 7 octobre 2011)
Pour sa première réalisation, le producteur et scénariste Kevin Tierney (SERVEUSES DEMANDÉES, THE TROTSKY et GOOD NEIGHBORS, de son fils Jacob) reprend la formule du rapprochement entre les deux solitudes, qui avait fait le succès de son BON COP, BAD COP. Mais cette fois, le résultat est affligeant. Humour débile et ringard, clichés culturels, politiques et religieux datés, ode artificielle à l'immigration (qui nous vaut une finale bollywoodienne d'une maladresse gênante), sous-intrigues accessoires, personnages secondaires mal développés, mise en scène dépourvue de tout sens artistique, interprétation caricaturale, tout concourt au ratage. La grande Rita Lafontaine se ridiculise dans un rôle de catho antisémite et vaguement lubrique, Robert Charlebois est très inégal en politicien roublard et Sylvain Marcel rate tous ses gags en curé maladroit. Seuls Pascale Bussières, Karine Vanasse et Jacob Tierney, par leur jeu plus posé, se tirent sans trop de dommages de cette navrante entreprise, qui possédait pourtant un potentiel comique et satirique certain.
Texte : Louis-Paul Rioux
Régis Tremblay - Le Soleil
(...) Tierney jette un regard moqueur sur les Québécois qui se collent au pouvoir fédéral par ambition personnelle (...) [et sur les] politiciens anglophones (...) qui sont prêts à tout pour prendre le pouvoir (...), même à apprendre le français!
Véronique Harvey - 24 Heures
Un contenu intéressant présenté dans un contenant beaucoup trop cheazy où les gags sont faciles, les clichés omniprésents et le dénouement trop prévisible. (...) avec la brochette d'acteurs (...), on s'attendait à un succès, mais en vain...
Joseph Belanger - Hour Community
The result is a satire with zero bite and even less comedy. In fact, the only thing I’m willing to give Tierney credit for is how equally embarrassing the film is to both anglophones and francophones alike.
Brendan Kelly - The Gazette
(...) it’s a film with a bit of identity crisis, just like the country it’s spoofing with so much enthusiasm. There are some very funny moments, but this film (...) just doesn’t capture the Quebec zeitgeist the way BON COP did.
Odile Tremblay - Le Devoir
FRENCH IMMERSION, comédie bilingue, (...) consterne. (...) tout le monde est mal dirigé et se dépatouille au fil d'improbables péripéties, sur un rythme bancal. Un dénouement à la Bollywood amuse, mais jure avec l'ensemble.
Cédric Bélanger - Le Journal de Montréal
(...) le scénario (...) sombre sous le poids d’un humour douteux qui carbure, sans les transcender, aux préjugés opposant anglophones et francophones. Si on rit à quelques occasions, on ressent plus souvent un malaise.
Marc-André Lussier - La Presse
Quelques acteurs se tirent (...) honorablement de l’affaire, mais le scénario n’est vraiment pas à la hauteur de l’imposante distribution mise au service de ce film raté. Une vieille idée avec de vieux gags, ça fait du vieux cinéma.
Manon Dumais - Voir
Peuplée de personnages caricaturaux défendus par des acteurs en roue libre, cette grossière et inutile comédie bilingue donne envie de descendre sur la place publique pour dénoncer certaines décisions des institutions financières.