Can. 2010. Drame psychologique de Julie Hivon avec Suzanne Clément, Maxime Dumontier, Sébastien Huberdeau. Une photographe ayant mis en veilleuse ses ambitions artistiques retrouve l'inspiration auprès d'un jeune mécanicien tourmenté qu'elle prend pour modèle. Récit trouble à la progression très lente. Mise en scène nerveuse et elliptique, mais un peu affectée. Jeu puissant de M. Dumontier, dominant une distribution solide. (sortie en salle: 3 septembre 2010)
Une photographe ayant mis en veilleuse ses ambitions artistiques retrouve l'inspiration auprès d'un jeune mécanicien tourmenté qu'elle prend pour modèle. Récit trouble à la progression très lente. Mise en scène nerveuse et elliptique, mais un peu affectée. Jeu puissant de M. Dumontier, dominant une distribution solide. (sortie en salle: 3 septembre 2010)
Après un premier essai modeste dans un registre doux-amer (CRÈME GLACÉE, CHOCOLAT ET AUTRES CONSOLATIONS), Julie Hivon aborde cette fois un sujet plus dramatique. Illustrant subtilement une relation trouble reposant sur les non-dits à l'aide d'une mise en scène nerveuse et elliptique, la réalisatrice cède néanmoins à certains tics d'auteur. À preuve, ces images d'un glacis bleuté qui figent par moments les sentiments. Également, ces flashbacks laborieux et inaboutis, bien qu'originaux par leurs dialogues en voix-off, qui ralentissent la progression de l'intrigue en insistant un peu trop longuement sur le conflit frère-soeur sans le développer suffisamment. Toutefois, lorsque le scénario pivote sur son véritable axe, soit le mystère entourant le jeune mécanicien, le récit prend un second souffle et nous emmène ailleurs dans l'émotion. Dominant une distribution solide, Maxime Dumontier (TOUT EST PARFAIT) confirme les espoirs fondés sur lui.
Texte : Jean Beaulieu
Francine Laurendeau - Séquences
Souple et bien rythmée, (la) réalisation s'appesantit (...) un peu trop sur la révélation du secret (...), sur l'infirmité du frère et l'incompréhension des parents. (...) Les comédiens sont justes et sobres. (...) Il faut enfin souligner la beauté de l'image signée Claudine Sauvé, l'étrange beauté de ces couleurs épurées, grises, bleues, argentées.
Normand Provencher - Le Soleil
TROMPER LE SILENCE (...) séduit par sa mise en scène soignée et la complicité entre ces deux personnages à la recherche d'une paix intérieure, lancés dans une valse-hésitation où chacun impose le rythme à tour de rôle. (...) En revanche, le scénario traverse des moments moins réussis lors des flash-back oniriques (...). Le choix de détacher la voix de l'image est quelque peu discutable.
Luc Laporte-Rainville - Ciné-Bulles
(...) le climat savamment créé est un peu gâché par les vérités entourant le drame de Viviane. Si le film suscite un intérêt constant lorsqu'il s'agit d'évoquer la vie secrète de Guillaume, il en va autrement de celle de la photographe. Le dénouement du mystère, qu'on soupçonne choquant, est finalement d'une banalité déconcertante. (...) Bref, (...) un film sincère et délicat dont les défauts ne minent pas trop l'ensemble.
Denise Martel - Le Journal de Montréal
(...) Julie Hivon surprend agréablement avec son deuxième long-métrage. (...) la proposition est (...) dramatique et superbement traitée, tandis que la signature de la réalisatrice paraît mature. (...) Les éléments du drame sont livrés avec une belle progression et la psychologie des personnages est finement élaborée! La distribution est absolument superbe! (...) Un film d'auteur intelligent et grand public. À voir!
Marc Cassivi - La Presse
La réussite de TROMPER LE SILENCE repose sur la dynamique, chargée, explosive, entre ces deux personnages complexes, et sur la complicité, évidente, entre ses interprètes. (...) Éclairé le plus souvent par une lumière naturelle (...), avec des plans soigneusement étudiés (...), TROMPER LE SILENCE, malgré quelques effets scénaristiques trop appuyés (ellipses), confirme de nouveau la vitalité du cinéma d’auteur québécois.
Brendan Kelly - The Gazette
It's mostly engrossing but the denouement is a little too pat for my taste. But Hivon succeeds in making this dysfunctional duo remarkably compelling and, as the title implies, she uses silence as a dramatic tool. Dumontier somehow makes this catatonic guy oddly charismatic, and Clement doesn't shy away from delving into the darkness that lurks just below the surface with Viviane.
Natalia Wysocka - Ici Week-End / 24 heures
Voici TROMPER LE SILENCE de la cinéaste et scénariste Julie Hivon (...), un drame porté par l'excellent duo Clément-Dumontier. Un duo à la fois intense, émouvant et souvent troublant. Le spectateur risque de particulièrement apprécier la DP de Claudine Sauvé et la réalisation nuancée et subtile de la cinéaste, qui donnent à ce récit fait de secrets et mensonges un côté à la fois sensible et humain.
Raphaël Gendron-Martin - 7 Jours
La direction photo de Claudine Sauvé (...) est soignée et très artistique. Les scènes extérieures hivernales sont souvent à couper le souffle et on ressent vraiment la température froide de l’hiver québécois.(...) Se glissant dans la peau de Guillaume, Maxime Dumontier est exactement l’acteur avec la tête de l’emploi. D’une grande carrure (...), le jeune homme interprète avec brio son personnage. Dans un rôle physique et de peu de mots, il excelle.
Kevin Laforest - Voir
La réalisation de Julie Hivon (...) est sobre mais expressive. Faisant bon usage de moyens limités, elle crée une oeuvre qui parvient à nous toucher malgré un scénario un peu alambiqué (...). TROMPER LE SILENCE n'est pas un film sans défauts, mais au final, ce sont ses qualités qui prennent le dessus: les images lumineuses de Claudine Sauvé (...), l'envoûtante musique (...) et surtout, le jeu de Suzanne Clément et Maxime Dumontier, tous deux excellents.
Marie-Claude Loiselle - 24 Images
Le plus captivant du film passe par le regard que Viviane pose sur cet être emmuré dans son mutisme. (...) (mais) était-il nécessaire d'échafauder autour de cette attirance équivoque autant de justifications que le scénario en fabrique ici? Scénario qui, par le fait même, apparaît surchargé. Là où le film était fort dans son potentiel d'évocation, il devient plus convenu lorsqu'il prend des allures de faux thriller psychologique.
Par : Pascal Grenier, Montréal
Deuxième long métrage de la Québécoise Julie Hivon (Crème glacée, chocolat et autres consolations) qui raconte l'histoire un brin tordue qui se développe entre une photographe et son modèle rebelle. Nettement supérieur à son premier effort, le film s'enlise toutefois dans le dernier tiers avec une surcharge d'éléments mélodramatiques qui gâche un peu la sauce.
J'attribue à ce film la Cote