É.-U. 2010. Comédie dramatique de Sofia Coppola avec Stephen Dorff, Elle Fanning, Chris Pontius. La routine indolente d'un acteur de cinéma célibataire est bousculée par l'arrivée de sa fille adolescente, qui le pousse à se remettre en question. Vibrante peinture de milieu. Réflexion fascinante sur les pièges de la célébrité. Traitement contemplatif et sans artifices. Photographie soignée. Interprètes habités. (sortie en salle: 14 janvier 2011)
La routine indolente d'un acteur de cinéma célibataire est bousculée par l'arrivée de sa fille adolescente, qui le pousse à se remettre en question. Vibrante peinture de milieu. Réflexion fascinante sur les pièges de la célébrité. Traitement contemplatif et sans artifices. Photographie soignée. Interprètes habités. (sortie en salle: 14 janvier 2011)
Tout en donnant l'illusion de renouer avec les thèmes de LOST IN TRANSLATION, son premier grand succès, Sofia Coppola nous conduit ailleurs pour livrer une fascinante réflexion sur les prisons de la célébrité et le vide sidéral d'une vie de star. Dépourvue d'intrigue, dépouillée de psychologie, cette DOLCE VITA à l'américaine, magnifiquement filmée par Harris Savides (ELEPHANT) sous l'angle contemplatif d'Antonioni, donne lieu à une vibrante peinture de milieu, marquée par des observations fines, des développements subliminaux, des gestes anodins et des symboles inspirés. Après le hautement décoratif MARIE ANTOINETTE, Coppola avait visiblement besoin de renouer avec une grammaire cinématographique plus à sa portée, et des thèmes plus près d'elle. Même controversé, le Lion d'or mérité décroché à Venise valide sa décision. La cinéaste a en outre trouvé en Stephen Dorff un interprète habité et surprenant de vérité. À ses côtés, la jeune Elle Fanning, en détonateur muet de sa crise existentielle, impressionne par la maturité de son jeu.
Texte : Martin Bilodeau