Fr. 2010. Comédie fantaisiste de Luc Besson avec Louise Bourgoin, Jacky Nercessian, Gilles Lellouche. En 1912, une reporter tente de faire évader un vieux savant qui a lâché un ptérodactyle sur Paris, et qui devait ranimer la momie du médecin égyptien censé guérir sa soeur cataleptique. Adaptation assez fidèle de la bande dessinée de Tardi. Récit extravagant, plombé par des dialogues peu subtils et quelques gags lourdingues. Reconstitution d'époque léchée. Effets spéciaux inégaux. L. Bourgoin pleine d'aplomb. (sortie en salle: 4 février 2011)
En 1912, une reporter tente de faire évader un vieux savant qui a lâché un ptérodactyle sur Paris, et qui devait ranimer la momie du médecin égyptien censé guérir sa soeur cataleptique. Adaptation assez fidèle de la bande dessinée de Tardi. Récit extravagant, plombé par des dialogues peu subtils et quelques gags lourdingues. Reconstitution d'époque léchée. Effets spéciaux inégaux. L. Bourgoin pleine d'aplomb. (sortie en salle: 4 février 2011)
Pour l'essentiel, Luc Besson est resté fidèle à l'univers de la bande dessinée de Tardi, si l'on ferme les yeux sur un enjeu familial un peu mièvre et une séquence à la Indiana Jones enlevante mais incongrue (l'héroïne ne quitte jamais Paris dans l'oeuvre originale). D'aucuns reprocheront au réalisateur de NIKITA le manque de subtilité de ses dialogues et la lourdeur de certains gags, mais ces irritants n'empêcheront pas le spectateur de se laisser emporter par la fantaisie et l'extravagance du récit, qui reprend grosso modo les intrigues des albums "Adèle et la bête" et "Momies en folie". Les amateurs de la bédé retrouveront avec plaisir les tronches des personnages secondaires, incarnés de façon colorée et grimés de manière fort ressemblante. La réalisation profite d'une reconstitution d'époque léchée et les effets spéciaux sont assez réussis, sauf lors d'une chevauchée de ptérodactyle à la limite du ridicule. Loin d'être aussi moche que l'Adèle dessinée par Tardi, Louise Bourgoin (LA FILLE DE MONACO) la campe avec un supplément de sensualité, tout en gardant intact son aplomb mais aussi son caractère sec et résolument déplaisant.
Texte : Louis-Paul Rioux