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Le Poil de la bête

Can. 2010. Aventures de Philippe Gagnon avec Guillaume Lemay-Thivierge, Viviane Audet, Antoine Bertrand. En Nouvelle-France, un vagabond qui a usurpé l'identité d'un jésuite se fait le protecteur de paysans terrorisés par un loup-garou puis d'une Fille du Roy en cavale. Prémisse attrayante mais mal développée. Enjeux démultipliés inutilement. Belle direction artistique. Réalisation fonctionnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 1 octobre 2010)

Général (déconseillé aux jeunes enfants)
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Le Poil de la bête (Le Poil de la bête)

Général (déconseillé aux jeunes enfants) Général (déconseillé aux jeunes enfants)

Can. 2010. Aventures de Philippe Gagnon avec Guillaume Lemay-Thivierge, Viviane Audet, Antoine Bertrand.

En Nouvelle-France, un vagabond qui a usurpé l'identité d'un jésuite se fait le protecteur de paysans terrorisés par un loup-garou puis d'une Fille du Roy en cavale. Prémisse attrayante mais mal développée. Enjeux démultipliés inutilement. Belle direction artistique. Réalisation fonctionnelle. Interprétation inégale. (sortie en salle: 1 octobre 2010)

Nouvelle-France, 1665. Juste avant son exécution, Joseph Côté, vagabond porté sur les femmes et la bouteille, s'enfuit en forêt, où il découvre le cadavre du père Brind'amour. Le fugitif décide alors d'usurper l'identité de ce jésuite, célèbre pour ses affrontements avec les loups-garous. Dans un hameau situé sur le domaine du Seigneur de Beauport, l'imposteur fait la connaissance de paysans avec qui il partage le gîte et la pitance. Le soir, l'un d'eux est tué par une bête hirsute que Joseph parvient à chasser, non sans être blessé lui-même. Craignant qu'il ne se métamorphose en loup-garou, ses compagnons l'enferment. À la nuit venue, Côté s'échappe et croise la route de Marie Labotte, une Fille du Roy qui s'est enfuie de l'église où on l'avait placée en quarantaine, afin de retrouver sa soeur disparue.

L’AVIS DE MEDIAFILM

LE POIL DE LA BÊTE s'annonçait comme une variation attrayante, et inédite dans le cinéma québécois, sur le mythe du loup-garou. Le folklore d'ici regorge de légendes où lycanthropie et religion s'affrontent et le scénario s'en inspire, notamment en utilisant un des protagonistes du recueil de contes "La Chasse-galerie", de Honoré Beaugrand. Malheureusement, une fois la table mise, l'intrigue se perd. En effet, la rédemption du filou, le sort des Filles du Roy, l'histoire d'amour, la férule seigneuriale, sont autant d'avenues abordées mais explorées trop succinctement pour donner au spectateur une réelle prise. Qui plus est, l'identité de la bête est beaucoup trop facile à deviner et, si les effets de transformation convainquent, le résultat n'effraie guère. Cela dit, la direction artistique et la photographie sont fort belles et rehaussent la réalisation fonctionnelle de Philippe Gagnon (DANS UNE GALAXIE PRÈS DE CHEZ-VOUS 2). Gilles Renaud campe le Seigneur avec bonheur et Guillaume Lemay-Thivierge possède une fougue conquérante. Certains de leurs partenaires, dans la peau de personnages sous-développés, sont cependant moins crédibles.

Texte : François Lévesque

COMMENTAIRES

04 mai 2015, 10:49:08

Par : Yvan Godbout, L'Ange Gardien

Quelle déception! J'attendais avec presque impatience cette première incursion québécoise dans le monde de la lycanthropie. Malheureusement, le résultat est médiocre. Tout sonne faux: le jeu artificiel d'une grande partie de la distribution, les dialogues, le scénario. Seul quelques images par ci par là, quelques jeux de mots rigolos et le jeu de Guillaume Lemay Thivierge et Antoine Bertrand sauvent la mise. Trop de personnages totalement inutiles et sans profondeurs, un scénario qui piétine (pourtant ouvert à mille possibilités à peine esquissées), Le Poil de la Bête déçoit et ne restera certainement pas dans les mémoires des fantasticophiles.

J'attribue à ce film la Cote 3


Revue de presse

Crier au loup

Le loup-garou a été servi à toutes les sauces au septième art. Cette première mouture québécoise n'apporte rien de neuf au moulin, si ce n'est son humour bon enfant qui (...) sonne assez faux. (...) le ton théâtral et poseur des dialogues occulte maladroitement les effets dramatiques. (...) De toute évidence, cette production d'époque n'avait pas les moyens de ses ambitions. Une bonne partie de l'action se déroule dans les mêmes lieux.

Poil de la bête, Le Philippe Gagnon

Le Loup-garou de Québec

(...) le scénario (...) accumule les enjeux dramatiques qui (...) s'étouffent les uns les autres. (...) le protagoniste central, Joseph Côté, est interprété avec fougue et allant par Guillaume Lemay-Thivierge (...). Le charisme de l'acteur est en phase avec celui du personnage (...). Gilles Renaud, la moue dédaigneuse, se révèle quant à lui délicieux dans le rôle du seigneur hautain. Leur jeu élève d'un cran une production valable, mais très inégale.

Poil de la bête, Le Philippe Gagnon

Consternant

(...) LE POIL DE LA BÊTE rate la cible sur tous les plans. À force de naviguer sans cesse entre les éléments pseudo-comiques (rien n’est drôle), le film de genre aux effets cheapos et le drame historique, le réalisateur Philippe Gagnon (...) semble perdre complètement ses repères. Les scénaristes (...) ont truffé leur script de jeux de mots nuls qui cadreraient mieux dans une pub de détaillant de meubles de banlieue.

Poil de la bête, Le Philippe Gagnon

Pour l'épouvante, il faudra repasser

Dans LE POIL DE LA BÊTE, tout est loufoque, que ce soit, par bonheur, ces personnages dont les traits sont grossis sans subtilité, mais malheureusement aussi, un scénario archiprévisible et peu inspiré (...). Même si le résultat à l’écran est graphiquement impressionnant, les loups-garous ne font pas très peur. Pour l’épouvante, faudra repasser. Pour le burlesque, c’est plus réussi. C’est d’ailleurs ce qui sauve le film. (...) C’est gros, (...) pas très subtil, mais ça fait rire.

Poil de la bête, Le Philippe Gagnon

À rebrousse-poil

Film fantastique? Oeuvre historique? Thriller? Comédie? LE POIL DE LA BÊTE (...) est un peu tout ça à la fois mais, hélas, ne creuse aucun de ces sillons en particulier. Cela donne au final une oeuvre qui (...) nous fait parfois rire pour les mauvaises raisons, soupirer devant le jeu de certains acteurs et lever la tête au plafond à l'audition de réparties truffées de clichés.

Poil de la bête, Le Philippe Gagnon

Entre chien et loup

Souffrant d'un dialogue truffé de calembours peu inspirés et de blagues tombant à plat, le récit d'aventures offre peu de rebondissements, tandis que la romance entre le héros et une fille du Roy (...) ne provoque guère l'émoi. Quant au volet horreur, ce n'est pas avec des combats filmés dans l'obscurité ou derrière une porte que l'on procurera quelques frissons au spectateur.

Poil de la bête, Le Philippe Gagnon

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