Fr. 2010. Comédie dramatique de Bertrand Blier avec Jean Dujardin, Albert Dupontel, Anne Alvaro. L'existence d'un écrivain alcoolique est chamboulée par l'arrivée dans sa villa isolée d'un inconnu qui se présente comme étant son cancer. Méditation surréaliste sur la mort, l'amour et la création. Ruptures de ton réjouissantes. Mise en scène brillante. Ensemble imprévisible et vivifiant. Interprétation de haut vol. (sortie en salle: 22 avril 2011)
L'existence d'un écrivain alcoolique est chamboulée par l'arrivée dans sa villa isolée d'un inconnu qui se présente comme étant son cancer. Méditation surréaliste sur la mort, l'amour et la création. Ruptures de ton réjouissantes. Mise en scène brillante. Ensemble imprévisible et vivifiant. Interprétation de haut vol. (sortie en salle: 22 avril 2011)
Cette méditation surréaliste sur la mort, l'amour et la création, marque le retour en forme de Bertrand Blier après un creux professionnel (LES CÔTELETTES, COMBIEN TU M'AIMES). Brillante, la mise en scène de l'auteur des VALSEUSES et de MERCI LA VIE alterne fluidité cinématographique et théâtralité statique, créant momentanément les atmosphères les plus inattendues, comme lorsque, au détour d'une anecdote macabre, la vapeur s'échappant de la piscine se transforme en une brume inquiétante. Au dialogue, Blier affiche également une belle vigueur, multipliant les répliques spirituelles et détonantes. Si le dénouement n'apparaît pas tout à fait à la hauteur, l'ensemble n'en demeure pas moins imprévisible et vivifiant. Très à leur aise dans cet univers régi par des ruptures de ton aussi nombreuses que réjouissantes, des interprètes chevronnés jouent le jeu à fond, sans aucune trace d'effort. Dans le rôle de la gouvernante frémissante de désir, Anne Alvaro (LE GOÛT DES AUTRES) s'avère particulièrement mémorable.
Texte : François Lévesque
Manon Dumais - Voir
Se promenant sans crier gare du fantastique au burlesque, en passant par le mélo et la romance, Bertrand Blier tient solidement les rênes et s'amuse à bousculer le spectateur. Tirant le maximum de l'unique décor, somptueuse villa usée par le temps, le cinéaste signe une mise en scène fébrile où se devinent la délinquance et le refus du consensus qui l'animent encore.
Carlos Gomez - Le Journal du dimanche
Blier is back. Avec son humour mordant, sa mauvaise humeur et ses répliques qui claquent. Sa folie. Sa poésie incongrue. (...) La petite musique brutale qui rythme LE BRUIT DES GLAÇONS est bien celle qui nous bluffe depuis LES VALSEUSES et elle va comme un gant au duo Dujardin-Dupontel.
Christophe Carrière - L'Express
(...) les mots, c'est le dada de (...) Blier, chez qui l'on croyait disparu, depuis le calamiteux COMBIEN TU M'AIMES (2005), le talent à tricoter le verbe avec l'audace. Sans atteindre la perfection de TROIP BELLE POUR TOI ou l'insolence de TENUE DE SOIRÉE, LE BRUIT DES GLAÇONS surplombe allègrement la majeure partie du cinéma français actuel.
Corinne Renou-Nativel - La Croix
Jean Dujardin (...) et Albert Dupontel (...) excellent dans le décalage entre drame et dérision, jouant sans peine sur les deux registres. (...) Sous la grossièreté et l’humour noir assumés depuis toujours par le réalisateur, surgissent la tendresse, l’amour, les réflexions sur la paternité, le sens de la vie. Ce film singulier, et finalement plein d’espoir, ne laissera (...) personne indifférent.
François-Guillaume Lorrain - Le Point
Avec LE BRUIT DES GLAÇONS, (Blier) retrouve allant et mordant et cette petite musique vacharde qui nous avait fait aimer TENUE DE SOIRÉE ou TROP BELLE POUR TOI. (...) le tout débouche sur un opus noir insolite, inquiétant, surréaliste, un truc improbable et qu'on n'a pas envie forcément de voir, mais qu'on regarde avec plaisir.
Pierre Vavasseur - Le Parisien
Le film trouve son équilibre dans une invention permanente et un mécanisme réjouissant de pure comédie. Porté par ses acteurs et chargé jusqu'à la gueule en bonheur de vivre, LE BRUIT DES GLAÇONS signe le retour fracassant de l'énergumène Blier, dans la veine ébouriffante des VALSEUSES.